Le Comité Français d’Organisation et de Normalisation Bancaires (CFONB) va publier dans les prochaines semaines son guide relatif à l’application de la norme ISO 20022 pour les relevés de frais bancaires.

Attention, la phrase qui suit est indigeste, mais porteuse de bonnes nouvelles pour les trésoriers soucieux de suivre leurs frais bancaires.

Le Comité Français d’Organisation et de Normalisation Bancaires (CFONB) va publier dans les prochaines semaines son guide relatif à l’application de la norme ISO 20022 pour les relevés de frais bancaires. Les banques disposeront ainsi d’une base pour structurer de manière cohérente les messages de relevés de frais bancaires au format Camt.086.001.01. Le travail effectué par le CFONB va contribuer à la diffusion de cette norme au sein des banques françaises. A ce jour, seules BNP Paribas et Société Générale proposent d’envoyer à leurs clients entreprises un relevé de frais bancaires au format Camt.

En substance, le guide CFONB explique la manière dont doivent être rédigées certaines balises XML du message (devise de tarification, devise du compte de facturation, etc). Le normalisateur préconise à chaque banque de renseigner le numéro de compte au format IBAN, s’il est disponible. Il préconise également de renseigner le BIC de l’établissement financier en charge du compte (account servicer). Enfin, les membres du groupe de travail du CFONB ont estimé que les champs d’adresse n’étaient pas forcément utiles et proposent de ne pas les utiliser. Une banque pourra toutefois faire figurer ces champs dans ses messages si elle le souhaite.

L’adoption de la norme Camt.086.001.01 par les prestataires de services de cash management en France promet de faciliter la vérification, l’analyse et la comparaison des frais bancaires pour les trésoriers. L’utilisation de ce type de messages n’est toutefois pas si simple. Les trésorerie doivent consacrer un peu de temps à apprendre quels frais chaque banque regroupe derrière chaque champ. Ils doivent entretenir une connection host-to-host avec leurs banques pour recevoir régulièrement leurs relevés. Mais avant tout, il faut que leurs banques, y compris leurs partenaires bancaires régionaux, adaptent rapidement leurs chaînes informatiques pour transmettre ce type de relevé dématérialisés au format Camt.

Solutions tierces

Sans attendre, les trésoriers peuvent s’appuyer sur des solutions que développent quelques Fintechs situées en Europe et aux Etats-Unis, dont Redbridge Analytics, pour disposer de données fiables et exploitables sur leur consommation de services de cash management.

Ces applications surmontent les barrières précitées. Elles ne nécessitent pas d’attendre que chaque banque adopte le format international Camt.086 pour les relevés de frais. En intégrant une gamme plus ou moins large de formats de factures (relevés standardisés EDI, TWIST BSB, Camt.086, fichiers excel, factures PDF), plusieurs solutions proposent de quantifier et de suivre en quelques clics les frais prélevés pour chaque service bancaire. Les applications de vérification des frais bancaires se différencient sur leur capacité à restituer de manière harmonisée des factures établies suivant des normes propres à chaque banque. Certaines se révèleront plus efficaces sur un périmètre géographique particulier, là où d’autres ont une vocation globale. Un autre critère est la mise à jour régulière du référentiel de codes de facturation, sans laquelle la qualité des restitutions faites par les banques se dégrade avec le temps. La possibilité d’interagir avec son partenaire bancaire pour demander une précision ou une correction est un ultime élément à prendre en compte dans le choix.

Quelle que soit la solution retenue par les trésoriers, à l’heure où l’environnement de taux faibles incite les banques à multiplier les sources de facturation de cash management, la vérification régulière de la facture bancaire s’impose. Bonne nouvelle, l’environnement s’y prête.

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