Face à la difficulté et au coût de maintenir un parc de TPE conforme aux évolutions réglementaires et bénéficiant des dernières évolutions technologiques, de nouvelles plateformes automatisées de gestion des TPE proposent une formule avantageuse aux commerçants.

L’exigence de sécurisation des paiements par carte a débouché sur l’adoption de plusieurs normes, parmi lesquelles les normes PCI (Payment Cards Industry), contraignant les commerçants à mener des investissements réguliers dans leur parc de terminaux de paiement (TPE). Se soustraire à l’obligation de mise en conformité des TPE aux normes de sécurité équivaut pour le commerçant à prendre le risque de ne plus bénéficier de la garantie bancaire, de se voir imputer des amendes importantes par les réseaux, ou encore de ternir son image dans le cas où une fraude est avérée.

Au-delà, des réglementations locales peuvent rythmer l’évolution du parc de terminaux de paiement. C’est par exemple le cas en France, où la loi Sapin oblige les commerçants à accepter d’ici à 2020 le paiement sans contact sur leurs terminaux. Avec un passage plus fluide en caisse, cette législation bénéficie à la fois aux commerçants et aux consommateurs. Cependant, seuls 41 % des commerces acceptaient les paiements sans contact en septembre 2017, pour 68 % du parc de cartes CB équipées de la fonction sans contact, selon le GIE CB.

D’autres réglementations visent des objectifs moins tangibles, du moins à court terme, pour le commerçant. Citons dans cette catégorie le règlement européen sur les commissions d’interchange, qui impose au commerçant d’offrir à chaque client le choix du réseau qui traitera ses transactions (CB, Visa ou MasterCard par exemple). À ce jour, peu de commerçants ont fait évoluer leurs terminaux de paiement et proposent cette solution à leurs clients.

Enfin, s’ajoutent aux enjeux sécuritaires les enjeux commerciaux, invitant les commerçants à accepter une gamme toujours plus complète de cartes de paiement (cartes locales, Visa/MasterCard, Amex, CUP, etc.) et à s’adapter aux nouveaux modes et moyens de paiement (portefeuille électronique, paiement instantané, etc.). Cela implique d’avoir un TPE ayant une capacité suffisante pour installer les différents logiciels et mises à jour toujours plus gourmandes en mémoire.

Être à jour des évolutions techniques, réglementaires et commerciales sur son parc de terminaux de paiement n’est pas sans coût pour le commerçant (modification du matériel, connexions, maintenance, etc.). Cela implique une forte mobilisation des équipes ou des prestataires en charge de la gestion du parc.

Face à la difficulté et au coût de maintenir un parc de TPE conforme aux évolutions réglementaires et bénéficiant des dernières évolutions technologiques, des prestataires ont développé des offres de plateforme de gestion des TPE. Ces offres s’adressent à tous les commerçants qui détiennent un nombre conséquent de TPE, répartis sur plusieurs points de vente. Elles regroupent de nombreuses fonctionnalités. En voici quelques-unes : visibilité de l’activité des TPE (actif ou non) ; prise en charge de la maintenance de chaque équipement ; monitoring complet des terminaux (version du firmware, dernier redémarrage, dernière date et heure de communication avec la plateforme centralisée) ; identification claire du point de vente auquel le terminal est rattaché ; gestion à distance du contenu de chaque appareil (logos, photos, vidéos) ; lancement/planification des maintenances sur les terminaux (redémarrages, contrôles de version du firmware, rechargement, contenu push) ; planification des mises à jour en dehors des horaires d’ouverture du point de vente.

Plusieurs acteurs proposent d’ores et déjà ces solutions, au rang desquels figurent les fournisseurs de matériel eux-mêmes, tels que Ingenico et Verifone, mais aussi des prestataires mettant à disposition le matériel comme 3C Payment, Adyen, Mercury Payment Services, Wirecard, etc.

Le service repose sur une interface classique à laquelle le commerçant se connecte. La plateforme permet d’avoir accès à distance aux terminaux, de suivre les opérations en temps réel et d’analyser le rendement des données afin d’optimiser les coûts, d’améliorer les fonctions commerciales et d’augmenter les investissements. En général, les mises à jour sont réalisées en dehors des horaires d’ouverture pour ne pas impacter l’activité des commerçants.

Le prix de ce service est intégré le plus souvent dans le coût de location du terminal et ne représente pas un poste de surcoût par rapport à une offre classique. Autant d’innovations à prendre en considération lors du renouvellement de son parc, permettant aux marchands d’avoir une gestion plus dynamique de leurs terminaux de paiement.

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