Dans le cadre de notre série d’articles consacrés à l’optimisation du besoin en fonds de roulement, Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises, parle de l’amélioration des processus de traitement des factures au bénéfice de la relation entreprise-fournisseur. Pour approfondir le sujet après la lecture de cette préface, téléchargez notre nouvelle étude en complétant le formulaire en bas de page.

Le Médiateur des entreprises vise à renforcer la confiance entre les acteurs économiques, privés comme publics, en offrant en toute confidentialité un service de médiation des litiges. Le dispositif s’adresse en priorité aux TPE et aux PME confrontées à des difficultés avec des clients grands groupes ou des administrations. Les équipes de la Médiation s’efforcent à ce qu’un accord entre deux parties puisse émerger et leur permette de continuer à travailler ensemble.

Sur la centaine de dossiers traités chaque mois, un quart concerne des litiges liés à des retards de paiement. Ces saisines révèlent l’important travail à mener pour placer l’organisation des grands groupes au service d’une relation équilibrée avec les fournisseurs. En effet, la majorité des retards de paiement sont liés à des dysfonctionnements inhérents à l’organisation, aux processus ou aux systèmes d’information des entreprises. La mauvaise foi du donneur d’ordres n’est pas la règle.

Un baromètre publié par le Médiateur des entreprises et SideTrade révèle qu’en moyenne une facture sur sept reste bloquée dans les systèmes de contrôle. Le temps pour débloquer cette facture est long (47 jours en moyenne). S’il fallait établir une analogie, une chaîne automatisée dont un produit sur sept sortirait non conforme entraînerait certainement, dans le secteur de l’industrie, le limogeage du directeur de production.

Les processus de traitement des factures doivent être améliorés !

Le rôle de la Médiation est de fournir des solutions en aval. Nous travaillons à la simplification et à l’homogénéisation de la facture. Nous proposons aussi des recommandations pour faciliter les paiements, qui invitent par exemple les donneurs d’ordres à réfléchir au montant en deçà duquel le paiement ne nécessite pas de validation.

D’une manière plus générale, au sein de chaque entreprise, la nomination de responsables de haut niveau (directeur des achats, directeur financier, directeur financements-trésorerie), garants des processus, permet de limiter la dilution des responsabilités liée au nombre important d’acteurs sur les cycles client et fournisseur. La tendance émerge. Elle constitue un vecteur d’optimisation du besoin de fonds de roulement.

Les enjeux relatifs à l’optimisation du besoin de fonds de roulement dépassent le simple cadre financier et doivent s’inscrire dans une démarche responsable vis-à-vis des fournisseurs. Un partenaire de l’entreprise qui s’estime mal traité par son client finira par ne plus lui faire bénéficier de ses innovations, voire restera à l’écart des appels d’offres.

Les solutions à promouvoir pour établir la confiance sont donc nombreuses. D’un point de vue du financement, le reverse factoring doit par exemple être promu sous un angle positif, alors que les fournisseurs ont souvent tendance à rejeter les solutions de financement proposées par leurs clients. Le peer to peer lending est un autre sujet de confiance qui s’annonce prometteur. Plus largement, la réflexion doit aussi porter, au sein des grands groupes, sur la labellisation de leurs pratiques d’achats responsables. Les belles histoires sont de plus en plus nombreuses. Il faut que perdure ce mouvement vertueux, en direction d’une responsabilité sociale de l’entreprise.


Optimiser le BFR exige une volonté commune au sein de l’entreprise d’atteindre l’excellence opérationnelle

Culture cash, délai de paiement fournisseurs, délai de paiement clients, digitalisation des process, financements innovants, affacturage, reverse factoring… les sujets à maîtriser pour optimiser le besoin en fonds de roulement (BFR) sont nombreux.

Pour vous accompagner, Redbridge a conçu une nouvelle publication, qui précise les liens, au sein des grands groupes, entre la trésorerie et les fonctions achats, commerciales, administration des ventes et credit management.

La nouvelle publication de Redbridge mêle le point de vue de nos experts et celui de 68 responsables financiers ayant participé à une enquête sur l’organisation des grandes entreprises en matière d’optimisation du BFR. Elle est également illustrée de cas pratiques.

Au sommaire

  • Interactions entre le cycle fournisseur et la fonction trésorerie
  • Interactions entre le cycle client et la fonction trésorerie
  • Comment les entreprises financent leur BFR ?
  • Quelles solutions technologiques pour optimiser le BFR ?
  • Affacturage: la dynamique concurrentielle toujours plus favorable aux entreprises

Ainsi que les points de vue de :

  • Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, sur les enjeux de la relation client-fournisseurs
  • Laurent Lestienne, responsable trésorerie-financement d’Adeo, sur la transversalité des projets BFR

 

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