Même si les agences de notation n’ont pas encore modifié leurs scénarios centraux relatifs aux taux de défaillance du crédit, leur nervosité semble plus grande face aux évolutions du cycle économique et la résurgence de la volatilité, sur fond d’incertitudes géopolitiques accrues. Les secteurs particulièrement sensibles à l’évolution « macro » (biens de consommation, services, distribution/restauration), tout comme le secteur pétrolier, en ont déjà fait les frais.

 

Le ratio dégradations vs réhaussement des ratings est au plus haut depuis trois ans. A titre d’exemple, le downgrade ratio de Standard & Poor atteignait 72% à la fin du premier trimestre 2019 (i.e. les dégradations représentent 72% du total des actions de notations)

Sans surprise, les crédits jugés les plus fragiles sont les plus concernés. Les émetteurs les plus endettés font l’objet d’une surveillance accrue depuis plusieurs mois. Concernant la partie inférieure de la catégorie B, nous observons une pression croissante sur la performance opérationnelle, surtout sur les Free Cash Flows. Le graphique ci-dessous, se fondant sur les émetteurs américains notés B3, illustre cette tendance, principalement affectée par le poids de plus en plus important des LBO dans cette catégorie de notation.

Dans ce contexte, Moody’s semble plus prudent que S&P. Depuis quelques mois, Moody’s apparaît plus négatif que S&P sur le segment des émetteurs très endettés. L’agence a tendance à organiser des comités dès qu’elle constate une déviation par rapport au scénario initial.

De même, si les Free Cash Flows sont jugés faibles, Moody’s n’est pas enclin à intégrer à son analyse les nouvelles initiatives prises par le management (réorganisation, cessions) dont les effets bénéfiques ne seront ressentis qu’à moyen terme. S&P semble accorder un peu plus le « bénéfice du doute » aux équipes managériales et leur laisser plus de temps.

Redbridge estime ainsi que les différences de notation (split rating) entre les agences pourrait augmenter. A titre d’illustration, sur la base d’un échantillon mondial, non-représentatif, de 900 émetteurs en catégorie BB-/B-, Moody’s en note un tiers plus sévèrement et donne la même note que son homologue S&P à 55% des émetteurs.

 

Les émetteurs faisant partie de la catégorie B sont invités à veiller à gérer avec la plus grande précaution leurs notations. Ceci implique de :

  • Comprendre quelle perception ont les agences de notation de leur secteur d’activité.
  • Identifier de manière proactive les enjeux potentiels (ajustements des ratios, génération de Free Cash Flows après coûts de restructuration par exemple).
  • Construire une relation de confiance avec les agences de notations afin de potentiellement être en mesure de « gagner du temps ».
  • Considérer une troisième notation. 

Sous la pression de la Commission européenne, Visa et MasterCard ont proposé fin novembre 2018 d’abaisser d’au moins 40 % le niveau des commissions multilatérales d’interchange (CMI) interrégionales en Europe. Selon nos informations, les deux réseaux internationaux tiendront leurs engagements le 19 octobre 2019. 

« C’est petit à petit que le raisin vert devient sucré ». L’expression est grecque. Nous l’évoquons en cette première semaine de vacances scolaires pour partager avec vous une bonne nouvelle en exclusivité. Passé l’été, le 19 octobre pour être précis, les réseaux internationaux Visa et Mastercard modéreront le niveau des commissions interbancaires relatives aux transactions réglées auprès d’un commerçant de l’Espace économique européen au moyen d’une carte émise en dehors de l’EEE :

–  pour les paiements par carte effectués en magasin, les frais seront plafonnés à 0,2% et 0,3% pour les cartes consumer débit et crédit respectivement

–  pour les paiements par carte effectués en ligne, les frais seront plafonnés à 1,15% et 1,50% pour les cartes consumer débit et crédit respectivement

Dit autrement, le niveau des commissions d’interchange applicables aux paiements effectués par les touristes américains dans les grands magasins parisiens vont baisser. Pour l’ensemble des commerçants du secteur du luxe, les transporteurs aériens, ou encore tous les autres acteurs du tourisme et du voyage, dont la clientèle non européenne représente une part considérable du chiffre d’affaires, l’engagement de Visa et Mastercard est une excellente nouvelle. 

Pour vous permettre de mieux comprendre les enjeux actuels et à venir sur le niveau des commissions d’interchange en Europe, nos équipes ont réalisé un vade-mecum qui, nous l’espérons, vous sera utile pour bénéficier de cette baisse.

 

Le document est accessible en cliquant ici : Interchange cartes hors EEE

 

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou si vous souhaitez un point avec nos spécialistes du sujet.

Enquête – Au vu des contraintes supportées par le virement instantané dans la sphère du commerce de proximité, les prestataires de services de paiement privilégient dans un premier temps le développement de solutions exclusives pour l’e-commerce.

Nombreux déjà à proposer une fonctionnalité de paiement reposant sur le virement SEPA (SCT) ou sur le prélèvement SEPA (SDD), les prestataires de services de paiement (PSP) européens évaluent les opportunités du virement instantané et réfléchissent aux solutions techniques qui viendront concrétiser ce service. Cette volonté s’observe avec le nombre de participants ayant adhéré au scheme SCT Inst. En mai 2019, plus de 2 062 prestataires avaient rejoint le schéma du paiement instantané en Europe, ce qui représentait, selon la Banque centrale européenne (BCE), plus de la moitié des PSP européens !

L’avènement du paiement instantané marque un saut qualitatif pour chaque catégorie d’utilisateurs, avec un traitement de la transaction en temps réel. Des cas d’utilisations à forte valeur ajoutée sont déjà identifiés sur les quatre segments du marché des paiements : Business to Business (B2B), Business to Person (B2P), Person to Business (P2B) et Person to Person (P2P). L’opinion, largement répandue, que les paiements instantanés concernent essentiellement des paiements de personne à personne est trompeuse. « Au Royaume-Uni, 98 % des paiements instantanés impliquent en réalité une activité professionnelle », explique Julieth Posada Parra, consultant senior chez ACI Worldwide.

À l’invitation de Redbridge, huit prestataires de services de paiement ont partagé leurs réflexions et fait le point sur leur offre de services relative au virement SEPA instantané. Tous estiment que le paiement instantané sera à court terme un élément complémentaire aux méthodes de paiement en vigueur. Ainsi, Romain Munoz, responsable marketing chez Score & Secure Payment (SSP), précise que la solution développée par sa société « s’adresse aux marchands, e-commerçants et entreprises qui souhaitent compléter leur offre de services de paiement ». « Nous avons fait le choix d’adopter un positionnement complémentaire à la carte bancaire en identifiant des cas d’usage précis à forte valeur ajoutée », ajoute-t-il. À titre d’illustration, SSP indique notamment permettre un paiement en plusieurs fois, qui mixe initiation de paiement, virement instantané et prélèvement. Ce prestataire a pour projet de lancer une application de paiement tous supports pour les particuliers… mais dans un second temps.

Les différentes solutions des PSP en cours de développement s’appuient sur le service d’initiation de paiement (Payment Initiation Service – PIS), introduit par la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2). Ce service ouvre la possibilité de lancer un virement bancaire pour le compte d’autrui, à condition d’obtenir son accord préalable. Il nécessite l’obtention de l’agrément d’initiateur de paiement. Cet agrément peut être long à obtenir. Certains acteurs n’ont pas encore bouclé la procédure, tandis que d’autres sont en ordre de marche. C’est le cas de Worldline, qui indique avoir reçu un agrément en Belgique depuis le 1er juillet 2018, ou de Budget Insight en France, agréée depuis le 24 février 2018. Ces agréments sont « passeportables » et permettent à leurs détenteurs de commercialiser leurs services à l’échelle de l’Union.

Les usages en e-commerce ciblés largement par les PSP

Étant donné les contraintes des commerçants en magasin, les PSP privilégient dans un premier temps les paiements en ligne et les solutions dédiées à la sphère du e-commerce. Mais les acteurs comme Worldline soulignent que « la solution pourra aussi être déployée dans un contexte de proximité via l’utilisation d’un wallet marchand par exemple ». Cette démarche s’inscrit dans le contexte actuel d’apporter au client final un parcours omnicanal aussi fluide que possible.

Ainsi, les parcours clients en e-commerce sont déjà « standardisés ». Les clients se verront proposer un nouveau moyen de paiement sur la page de paiement habituelle du commerçant. Lorsqu’ils valideront leurs paniers d’achat et sélectionneront le SCT Inst, la liste des banques disponibles leur sera proposée. Une fois le choix effectué, ils seront redirigés vers le site de la banque en ligne choisie pour s’identifier, valider la transaction et surtout s’authentifier. Les banques confirmeront ensuite à leurs clients et aux commerçants la finalisation du paiement.

En magasin, adapter le parcours client à l’initiation de paiement représente un défi. Notre enquête auprès des PSP révèle une grande diversité de solutions actuellement en développement, même si certains anticipent « à terme une convergence et une consolidation du marché autour de 3 ou 4 grands acteurs paneuropéens », selon Romain Munoz. Parmi les solutions qui se dessinent, Worldine cite le wallet marchand, avec lequel les clients pourront décider de payer via un virement instantané. L’achat pourra se faire directement à partir de l’application mobile, ou bien, par exemple, au terminal de paiement avec scan d’un QR Code.

Ingenico envisage également deux parcours possibles dans un contexte de paiementde proximité. « Soit le client s’est préalablement inscrit au système de fidélité du commerçant et a fourni son IBAN/identifiant bancaire. À la présentation de sa carte de fidélité, le marchand, via un PISP, va se connecter à l’API bancaire de la banque du client. Celle-ci va ensuite déclencher une authentification forte sur l’application mobile bancaire du client », indique Régis Massicard, directeur des paiements européens chez Ingenico. « Soit le client dispose d’une application bancaire mobile compatible avec le virement SEPA instantané. Le marchand affichera alors sur son terminal de paiement ou sur sa caisse un QR Code. Le client pourra scanner ce QR Code via son appli mobile bancaire, et ainsi lancer un SCT Inst à l’intention du commerçant après authentification », complète-t-il.

« Nous estimons que certains parcours d’authentification via les APIs bancairesremettent en cause la fluidité de l’expérience client. Nous espérons que les premiers retours d’expérience et la menace des GAFAs encourageront les établissements bancaires à se montrer plus souples sur les parcours d’utilisation du virement instantané » explique Romain Munoz.

Un calendrier (trop) prudent

Lorsqu’on évoque le calendrier de lancement de ces solutions, les réponses des prestataires sont empreintes de prudence. Le principal frein invoqué est l’impréparation des banques et des prestataires teneurs de comptes en matière d’open banking et de virement instantané. Difficile d’envisager une solution reposant sur l’initiation de paiement dans un environnement où seules quelques banques mettent ce moyen de paiement à disposition de leurs clients et, de surcroît, ne facilitent pas l’accès à leurs comptes avec une API permettant à un tiers de lancer des paiements !

Les premières solutions des prestataires devraient toutefois arriver dans la sphère e-commerce à l’automne 2019. Il faudra attendre début 2020 pour des solutions opérationnelles pour le commerce de proximité.

Plusieurs prestataires entendent capitaliser leur expérience acquise à l’étranger pour proposer une solution adaptée à chaque besoin. Par exemple, ACI indique que « 60 % du volume actuel passant par Faster Payments au Royaume Uni se fait avec la technologie ACI ». La solution lancée en 2008 serait également utilisée par des clients dans les programmes FAST Singapore depuis 2014, NPP Australia depuis 2018, RTP et Zelle U.S. depuis 2017 et PayNet Malaysia depuis 2018.

Des freins importants

La volumétrie toujours confidentielle en France du nouveau moyen de paiement européen est symptomatique des nombreux freins à son développement. Bankin’ souligne au sujet du parcours client « que la complexité du virement instantané est liée à l’enregistrement du RIB, un identifiant complexe à récupérer et à intégrer. Il existe souvent un délai d’enregistrement de ce RIB, de 48 heures, sur les portails bancaires, qui empêche de faire un paiement immédiat ». Par ailleurs, le choix des établissements bancaires français de s’orienter vers un modèle d’authentification forteavec « redirection » en dehors de l’environnement du PSP présente également des limites en termes d’expérience client. Il est compliqué de s’imaginer que le client soit prêt à saisir son identifiant et son mot de passe à chaque transaction en magasin.

Un autre frein relève du domaine technique. Pour Budget Insight, « l’obligation de passer par les API des banques pour lancer des virements complique la tâche des prestataires de services de paiement ». Ingenico relaie également cette préoccupation. « Les APIs bancaires et le rôle de PSP, qui sont des compléments “naturels” au SCT Inst, ne sont pas encore en place. Il y aura sans doute des surprises. L’ensemble de l’écosystème n’est pas encore prêt », fait valoir le groupe.

Concernant le modèle économique, pour le moment, les premières banques ayant annoncé des tarifications font payer le SCT Inst au payeur, à un tarif relativement élevé. Cela montre un manque de volonté des banques de transformer le SCT Inst en un véritable moyen de paiement et risque de cantonner son utilisation à des cas particuliers (montant élevé, tiers inconnus, etc.). En effet, le fait que ce soit payant semble constituer un obstacle plus grand que les bénéfices à retirer de l’instantanéité du paiement, du point de vue de l’utilisateur final.

Il y a toutefois de l’espoir, avec la réussite de certains acteurs dans plusieurs pays de la zone euro, à l’image de l’initiative iDEAL aux Pays-Bas. Pour que les banques et PSP s’organisent à l’échelle européenne et fassent de l’Instant Payment un succès, il faudra peut-être compter sur un accompagnement plus important de l’EPC, de la Commission européenne et du régulateur. Ce scénario ne saurait être exclu.

Emmanuel Léchère


Le virement instantané a la capacité de transformer rapidement les usages de paiement des entreprises.

Dans l’objectif de livrer une information complète sur l’avènement du SCT Inst en Europe, Redbridge a interrogé les banques, les prestataires de services de paiement et les entreprises.

Notre nouvelle publication présente l’offre de services de virement instantané à travers les points de vue de dix groupes bancaires et huit prestataires de services de paiement. Elle révèle aussi les attentes substantielles des responsables financiers d’entreprises ayant participé à notre enquête sur la place du virement instantané dans le paysage européen des paiements.

Au sommaire de cette nouvelle publication

  • Quelle place pour le virement instantané SEPA dans l’entreprise ?
  • Les banques préparent l’élargissement des cas d’usage du SCT Inst
  • Parcours client et parcours du combattant pour les PSP !

Ainsi que le point de vue des responsables de :

  • METRO FRANCE
  • ACOSS
  • STET
  • MERCATEL

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Dans un contexte d’acquisition, les banques souhaitent s’appuyer sur leur capacité à mobiliser de larges financements pour endosser le rôle du conseiller de confiance de l’entreprise. S’il ne fait aucun doute que les banques sont capables de fournir des conseils financiers avisés à leurs clients, elles ne perdront jamais de vue leur intérêt premier : maximiser leur marge et la rentabilité des fonds propres.

Par ailleurs, l’objectivité du conseil des banques est questionnée par le fait que leurs départements syndication travaillent aussi au service des investisseurs, dont les intérêts ne sont pas forcément alignés avec ceux de l’entreprise. La question de l’indépendance du conseil de la direction financière est ainsi posée.

Qui est votre conseiller de confiance ?

Les entreprises s’appuient généralement sur leurs banques principales pour financer leurs opérations de croissance externe. La confidentialité et le caractère urgent des négociations confère un fort pouvoir à ces partenaires financiers. Dans la mesure où l’entreprise mène rarement des acquisitions (en tous cas des acquisitions nécessitant la mise en place d’un financement ad hoc), la direction financière n’a pas toujours une vision précise des conditions de marché, ni des différents termes qu’elle serait fondée à négocier.

Dans cette situation typique d’asymétrie d’information, le principal objectif de la banque chef de file sera de « sécuriser la transaction ». Pour réduire le risque d’exécution (et faciliter son travail), la banque est mécaniquement portée à structurer la transaction au prix le plus large et aux conditions les plus restrictives. Les entreprises qui se satisfont du placement rapide de leur dette ont-elles conscience qu’elles paient plus que nécessaire dans cette opération, y compris sur les frais de conseil, et disposent d’une moindre flexibilité, de nature à entraver potentiellement leur développement futur ?

Le processus de syndication orchestré par les chefs de file peut également déséquilibrer la rentabilité de la relation de certains partenaires bancaires de l’entreprise, créant à terme un souci d’allocation du side business pour la direction financière. Il est indispensable d’identifier ces déséquilibres en amont, puis de négocier avec ses partenaires de financement les meilleurs termes et conditions, ainsi que des frais réduits, avec l’aide d’un conseil indépendant.

Positionnement des nouveaux besoins de financement dans la structure de dette

L’équipe conseil en dette de Redbridge a pour habitude d’examiner attentivement les contrats préparés par les banques, d’analyser les conditions et d’émettre des recommandations. Notre connaissance approfondie des conditions de marché et notre compréhension de la dynamique de négociation nous positionne en partenaire idéal pour mettre en place un financement d’acquisition comme une facilité de crédit. Notre approche consiste à examiner les besoins de nos clients en matière de financement et à identifier rapidement les meilleurs termes et conditions qu’ils peuvent obtenir.

Les banques délaissent souvent des termes qui pourraient réduire le coût de financement de leurs clients, comme recourir à des sources alternatives de financements par exemple. Egalement, elles ne prennent pas nécessairement en compte l’impact potentiellement négatif pour leurs clients de certains scénarios sans conséquence directe pour leur rentabilité. Par exemple, un abaissement du rating des obligations de l’entreprise par une agence est sans incidence pour le partenaire bancaire.

En plus de s’intéresser à tous ces aspects de la documentation, Redbridge analyse la rentabilité ajustée du risque (RAROC) de chaque partenaire de financement, afin de veiller à ce que le nouveau prêt ne crée pas un déséquilibre significatif au sein du pool bancaire. Si la banque principale mérite d’être rémunérée pour le risque de souscription qu’elle endosse, cette rémunération doit rester juste pour chacune des parties. Quand les prêteurs s’arrachent le « papier », c’est que les chefs de files ont fait payer un prix trop élevé à leur client. Une bonne opération doit laisser une marge de manœuvre restreinte aux chefs de file. Le prix doit être serré et les termes suffisamment flexibles pour justifier les commissions de souscriptions versées par l’entreprise.

Gestion proactive des agences de notation

De manière surprenante, la communication auprès des agences de notation est également une étape souvent négligée par la direction financière. Pour les transactions financées sur les marchés de dette publique, les notations financières sont pourtant un facteur important de la détermination du prix. Le calendrier et le contenu communiqué aux agences ont donc un impact significatif. Fournir régulièrement des éléments en amont sur la situation et la stratégie de l’entreprise permet de limiter les risques de voir les agences fonder leur opinion sur une analyse de la situation incomplète ou tronquée, en raison d’une masse d’informations trop importante à traiter lors de l’annonce d’une opération.

Le grossiste METRO France envisage de remplacer en partie les paiements par prélèvement des détenteurs de sa carte de fidélité METRO REFLEXE par des virements instantanés SCT Inst directement lancés en caisse.

– Pour quelles raisons vous intéressez-vous au virement SEPA Instantané ?

Nous étudions les possibilités d’adopter le virement instantané en support de la fonctionnalité paiement de notre carte de fidélité METRO REFLEXE, détenue par 10 % de nos clients.

Pour resituer notre groupe, METRO France est le premier fournisseur des restaurateurs et commerçants indépendants. Nos entrepôts et notre site Internet sont exclusivement réservés aux commerçants titulaires d’une carte d’achat et les règlements s’effectuent en France au comptant et en numéraire, par carte bancaire, par carte METRO REFLEXE ou par chèque, contre remise de la marchandise. Notre trésorerie est autonome. Nous remontons nos excédents sur le cash pool du groupe situé en Allemagne. L’an dernier, nos encaissements étaient répartis comme suit : 10 % espèces, 30 % cartes bancaires, 7 % chèques et 53 % en prélèvements liés à notre carte METRO REFLEXE. 

Cette carte propose plusieurs options de paiements, systématiquement réglés par prélèvement. Le paiement « immédiat », débité dans les deux à trois jours suivant l’achat, le paiement différé à dix jours, particulièrement prisé par notre clientèle de restaurateurs, et enfin un paiement en trois fois sans frais pour les achats d’équipement.

Ce recours conséquent au prélèvement génère des créances clients qui apparaissent au bilan à chaque clôture trimestrielle et en fin d’année. Or, nous ne pilotons plus aujourd’hui une entreprise par le compte de résultat, mais bien par le cash. Nous cherchons des solutions pour diminuer ce volume de créances au bilan et, dans ce contexte, le caractère irrévocable du virement instantané présente un grand intérêt.

Par ailleurs, nous pouvons espérer libérer du temps au niveau de nos équipes commerciales chargées du recouvrement en cas d’impayés, en remplaçant tout ou partie de nos prélèvements par le virement instantané.

– Pouvez-vous nous décrire votre projet virement instantané ?

Nous imaginons une solution pour remplacer les prélèvements liés à l’option « paiement immédiat » par un virement instantané. Dans le cadre de notre dernier appel d’offres flux, nous avons invité nos partenaires bancaires à nous présenter leurs solutions innovantes et à nous décrire l’avancement de leur offre de virement instantané SCT Inst. Deux réseaux se sont démarqués lors de nos discussions, en démontrant une volonté forte d’avancer rapidement sur le sujet. Par ailleurs, nous avons rencontré plusieurs prestataires qui développent des solutions d’initiation de paiement. Nous étudions toutes les pistes qui peuvent s’ouvrir à nous. Nous notons que les solutions fondées sur un QR Code nécessiteraient des développements informatiques en interne. Des solutions fondées sur la technologie de paiement sans contact embarquée dans nos terminaux de paiement seraient peut-être plus adaptées pour initier des « request-to-pay ».

Notre objectif pour 2019 est de finaliser le cahier des charges de la solution, en concertation avec la direction du marketing et les équipes commerciales en points de vente pour réimaginer nos parcours clients. Le prérequis du projet sera d’enrôler le client soit sur un initiateur de paiement, soit via une appli METRO, soit via une appli bancaire. Cette étape d’enrôlement est nécessaire, voire indispensable si nous avons recours à un initiateur de paiement, mais cela ne nous rebute pas. Nos équipes commerciales en points de vente sont formées. En 2014, nous avons fait resigner en mode campagne les mandats de prélèvement de nos clients alors que nous n’y étions pas contraints. Notre clientèle vient chez nous pour travailler et est particulièrement captive, même si nous faisons tout pour qu’elle le reste !

– Quelles autres barrières à l’adoption du virement instantané avez-vous identifiées ?

Le principe d’authentification forte inscrit à la nouvelle directive sur les services de paiement (PSD2) peut être perçu comme un obstacle alors que notre clientèle est régulière et bien identifiée. Dans un scénario de paiement immédiat au passage en caisse, il est imaginable que le gérant titulaire de la carte REFLEXE reçoive une demande d’authentification forte sur son smartphone et valide dans la foulée le paiement, même s’il n’est pas présent dans le point de vente. En revanche, les exigences d’authentification forte constitueront un véritable obstacle dans une perspective de remplacement des prélèvements à dix jours par un virement instantané, en raison du décalage temporel entre l’acte d’achat et la demande d’autorisation.

Nous allons étudier de manière très précise la possibilité de diminuer l’impact de l’authentification forte ou d’obtenir des dérogations. La législation n’est pas totalement figée et nous pressentons qu’il y a encore des points à discuter sur l’authentification forte. Il faut identifier ces cas d’usage.

Par ailleurs, le recours au virement instantané soulève une problématique de coût pour le client. Nous devons concevoir une offre commerciale pour compenser ce coût. Nous comprenons que le coût de la compensation d’un virement instantané sera modique dans les systèmes bancaires, mais il faut voir le prix que veulent refacturer les banques à leurs clients.

– Pensez-vous qu’il soit envisageable de remplacer les encaissements carte bancaire par du virement instantané ?

Pour cela, il faudrait que nous ayons les coordonnées bancaires de chacun de nos clients afin de pouvoir faire de l’initiation de paiement en masse. Ce n’est pas le cas. C’est pourquoi nous préférons cantonner le virement instantané à la clientèle que nous connaissons le mieux et lancer le projet là où il apportera les plus grands bénéfices. Nous espérons réduire de 30 % nos impayés en mettant en place le paiement instantané !


Le virement instantané a la capacité de transformer rapidement les usages de paiement des entreprises.

Dans l’objectif de livrer une information complète sur l’avènement du SCT Inst en Europe, Redbridge a interrogé les banques, les prestataires de services de paiement et les entreprises.

Notre nouvelle publication présente l’offre de services de virement instantané à travers les points de vue de dix groupes bancaires et huit prestataires de services de paiement. Elle révèle aussi les attentes substantielles des responsables financiers d’entreprises ayant participé à notre enquête sur la place du virement instantané dans le paysage européen des paiements.

Au sommaire de cette nouvelle publication

  • Quelle place pour le virement instantané SEPA dans l’entreprise ?
  • Les banques préparent l’élargissement des cas d’usage du SCT Inst
  • Parcours client et parcours du combattant pour les PSP !

Ainsi que le point de vue des responsables de :

  • METRO FRANCE
  • ACOSS
  • STET
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Selon les réponses transmises par dix banques de cash management de premier plan, les offres dédiées aux entreprises seront lancées à l’automne. La concertation doit s’engager au niveau européen sur le modèle économique du virement SEPA instantané dans la sphère des paiements C2B.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le virement SEPA instantané, sans jamais avoir osé le demander à vos banques ! Pour donner une vision globale de l’offre existante de services en matière de SCT Inst, Redbridge a mené de janvier à mars 2019 une enquête auprès des principales banques de cash management européennes. Nous remercions sincèrement les dix groupes bancaires ayant participé à l’exercice : BNP Paribas, Groupe BPCE, Crédit Agricole, Citi, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, La Banque Postale, Société Générale et UniCredit.

Savoir recevoir

Dès l’automne 2018, l’ensemble des répondants était prêt à recevoir des virements instantanés. La possibilité d’émettre des virements est arrivée plus tardivement, et de manière étalée selon les typologies de clientèles et les géographies. Par exemple, les banques françaises ont commencé par proposer au premier semestre 2019 le SCT Inst aux clients particuliers et professionnels via les portails bancaires. Pionnier du virement SEPA instantané en France, Natixis Payments a « proposé la technologie de l’Instant Payment dans un premier temps, aux clients du Groupe BPCE (Banques Populaires et Caisses d’Epargne) afin de leur donner la possibilité d’effectuer des règlements de personne à personne et de régler certains de leurs achats. Dans un second temps, ces services couvriront des cas d’usage en B2C, B2B et C2B, pour lesquels des pilotes sont déjà en cours ».

Société Générale évoque l’ouverture commerciale de son service de virement SEPA instantané pour les professionnels et les entreprises « en mode fichiers » (via les canaux de télétransmission et de téléchargement des outils de banque à distance), et « en mode API » (un terme qui signifie adapté à l’initiation de paiement) au quatrième trimestre 2019. Toutes les banques suivent peu ou prou ce même calendrier. Le SCT Inst est un projet transverse ! La Banque Postale évoque ainsi l’intégration en octobre du virement SEPA instantané à sa nouvelle version de banque en ligne et application mobile destinées au marché des professionnels et des entreprises.

À l’étranger, Deutsche Bank a lancé son offre en Allemagne et prévoit de la déployer dans les autres pays européens au cours des prochains mois (Pays-Bas, Belgique, France, Suisse, Autriche, Portugal, Royaume-Uni et Italie). L’établissement permet actuellement à ses clients d’engager des virements instantanés et de recevoir une notification immédiate sur la réalisation ou l’échec de transaction. Deutsche Bank prévoit de proposer dans le courant de l’année une solution intégrable aux outils de trésorerie, à travers la mise à disposition d’une API. La banque permettra également d’effectuer des virements instantanés via les outils de communication interbancaire EBICS, SWIFT et en mode batch. Dans le cas où la transaction ne pourrait pas être dénouée par un virement instantané, du fait d’une inaccessibilité du compte bancaire du bénéficiaire, le paiement basculera sur un virement classique.

Moyen de paiement complémentaire ou concurrent ?

Le SCT Inst viendra-t-il compléter l’offre de moyens de paiement existante en France et en Europe ou va-t-il bouleverser en profondeur les habitudes de paiement des consommateurs comme des entreprises ? Les avis sont partagés sur cette question. Certains estiment que le virement SEPA instantané répond avant tout à des besoins spécifiques de paiement et à des comportements nouveaux des clients. « Nous ne voyons pas de risque de cannibalisation des autres moyens de paiement, mais tout au contraire, une opportunité d’enrichir l’offre de services existante et d’apporter une réelle valeur ajoutée dans le domaine des paiements », estime HSBC. A contrario, selon Natixis Payments, une part significative de l’argent liquide, des chèques et des virements sera remplacée par le SCT Inst. « Le virement SEPA instantané aide à concevoir des services nouveaux qui sont de nature à améliorer nos offres, complémentaires au prélèvement et à la carte bancaire – laquelle reste le moyen de paiement du quotidien préféré des consommateurs français » estime Natixis Payments.

Pour JP Morgan, « en fonction de l’utilisation qui pourra être faite du virement SEPA instantané, il est raisonnable de s’attendre à une certaine cannibalisation des volumes de virements SEPA classiques. Le plafond actuel de 15 000 euros par transaction limite l’utilisation du SCT Inst par les départements trésorerie pour se financer ou pour effectuer des paiements B2B où les montants sont typiquement bien plus élevés ». JP Morgan estime que l’impact initial du virement SEPA instantané sera limité tant que le plafond du montant des transactions ne sera pas relevé.

L’histoire des autres systèmes de paiement en temps réel, notamment celle du système britannique Faster Payments, nous enseigne que les plafonds tendent à être relevés progressivement et permettent d’élargir les cas d’usage du moyen de paiement. UniCredit voit dans le SCT Inst « un instrument largement supérieur aux autres formes de paiement urgents » et partage, tout comme Citi, le sentiment qu’il deviendra à terme la nouvelle norme. « Les consommateurs vont bénéficier de la plus grande praticité de ce moyen de paiement, et les entreprises d’une liquidité accrue et d’une confirmation immédiate de leurs transactions », fait valoir Citi.

Cas d’usage

Les banques détaillent les premiers cas d’usage destinés à ancrer le virement instantané SEPA dans le paysage des paiements au-delà du simple virement entre particuliers. Natixis a rapidement mis le nouveau moyen de paiement à disposition de ses filiales d’assurance, de crédit à la consommation et d’affacturage. Ainsi, le virement SEPA instantané permet aux personnes assurées auprès de Natixis Assurances de recevoir une indemnisation immédiate dans certains cas de sinistres. Chez Natixis Financement, la réserve de crédit à la consommation peut être mise immédiatement à disposition. Enfin, le financement des factures acceptées par Natixis Factor peut être réglé par virement instantané.

À l’exception de Deutsche Bank, qui communique sur le pilote en cours de développement avec l’organisation internationale du transport aérien IATA, les banques n’ont pas encore de cas pratiques d’utilisation du SCT Inst par les entreprises à présenter. Cela ne signifie pas qu’elles ne travaillent pas avec des entreprises, permettant ainsi à des réalisations concrètes d’aboutir ces prochains mois.

D’une manière générale, les banques soulignent que SCT Inst est adapté à de nombreuses situations, en remplacement des paiements en espèces ou par carte, prélèvements automatiques, lorsque des liquidités immédiates sont nécessaires, et lorsque le paiement immédiat est définitif.

  • Paiements P2P (partager l’addition d’un dîner, payer sur une brocante, etc.)
  • Paiements B2C (commerce électronique, restitution directe des fonds après le retour des marchandises, paiement direct des réclamations d’assurance, règlement des gains de jeux)
  • Paiements C2B (commerce électronique, point de vente, alternative aux cartes)
  • Paiements B2B (paiements en temps réel dans le cadre de livraisons de marchandises, règlement des factures fournisseurs, gestion de trésorerie intraday et cash pooling)

Solutions pour le commerce

Le virement SEPA instantané intéresse les acteurs du commerce, qui voient dans ce nouveau moyen de paiement une opportunité de réduire le coût de leurs encaissements. Crédit Agricole considère que le SCT inst est un excellent outil pour se substituer aux espèces et aux chèques. Selon le groupe, « le virement SEPA instantané répond parfaitement à des besoins de transferts d’argent entre particuliers. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs le groupe Crédit Agricole s’est engagé pour le déploiement de la solution dans Paylib. Le SCT Inst sera un moyen de paiement d’autant plus efficace, qu’il pourra être utilisé au travers de solutions simples, ergonomiques, sécurisées, et acceptées chez les commerçants ». Pour Natixis Payments, « la solution pour être pertinente devra être « interbancaire » et à l’échelle européenne, elle devra proposer les meilleurs standards d’expérience client et de sécurité et, bien entendu, être acceptée par la majorité des commerçants ».

En effet, dans les magasins de proximité, le paiement sans contact nécessite des adaptations significatives et un travail pour que le délai d’acceptation de la transaction soit le plus court possible. L’autre élément jugé indispensable au succès du virement instantané dans le commerce est l’offre « d’alias » (proxy), destinée à joindre le bénéficiaire d’un virement sans avoir à saisir son IBAN.

Enfin, la nouvelle directive sur les services de paiement contraint les banques à déployer un système de double authentification reposant sur les facteurs suivants : quelque chose que le payeur possède (une smart card ou un téléphone mobile par exemple), quelque chose que le payeur connaît (comme un mot de passe ou un code PIN), quelque chose qui lui est inhérent (comme une empreinte digitale). L’ensemble des banques interrogées prévoit de réutiliser dans le cadre de l’Instant Payment la solution d’authentification forte développée pour chaque segment de clientèle. Plusieurs banques indiquent que cette solution évoluera dans les prochaines années pour intégrer de nouveaux critères, notamment de biométrie.

Le succès du « parcours client » dépendra donc de la facilité d’utilisation de l’outil mis en place pour générer et/ou répondre à une demande de paiement instantanée et de la rapidité de l’échange préalable à l’exécution de la transaction de paiement. Pour rendre possible la communication entre les solutions d’initiation de paiement utilisées par les commerçants et les banques des clients en magasin, la nouvelle directive sur les services de paiement (DSP 2) rend obligatoire l’utilisation des API à partir de septembre 2019. Les travaux de définition de standard menés en France par STET sont de nature à simplifier la mise en place du SCT Inst sur le marché hexagonal. La plupart des banques françaises interrogées prévoit d’utiliser cette API de place pour l’ensemble des comptes ouverts en France et de s’adapter aux autres standards de place disponibles dans chacun des pays concernés.

Modèle économique

Les banques ont lancé le virement SEPA instantané pour les particuliers en appliquant un tarif de 70 centimes à 1 euro pour l’émetteur. Quelques banques en ligne ont fait le choix de rendre le nouveau moyen de paiement gratuit et, ainsi, de se démarquer commercialement de la concurrence (Fortuneo, Boursorama).

Toutefois, le niveau de tarification dans les usages C2B, qui profitent au bénéficiaire des fonds, reste à définir. Alors que les banques du payeur réalisent des investissements importants et supportent des coûts de sécurité et l’intégralité du coût de la fraude, elles déplorent qu’il n’existe pas d’autres moyens de recouvrer leurs coûts que de rendre payant l’émission d’un Instant Payment par le consommateur. Une concertation sur le modèle économique à l’échelle européenne semble dans ce contexte indispensable.

Dans la sphère des paiements d’entreprise à entreprise (B2B), le modèle économique du virement instantané devrait être aligné sur celui du virement SEPA classique. Redbridge estime que le prix du virement instantané ne devrait pas dépasser deux fois celui du virement classique. Ce multiple de deux s’observe déjà dans les pays étrangers qui disposent d’un système de virement instantané. Il s’observe également entre le prix d’un virement « urgent » et celui d’un virement classique. Enfin, dans le cadre d’échanges informels avec les banques, il ressort que le coût d’utilisation de la plate-forme de compensation dédiée au SCT Inst est deux fois plus élevé que celle du virement classique.

Infrastructures

En Europe, les banques pensent que les solutions de paiement instantanées nationales devraient migrer vers le SCT Inst afin de constituer une solution véritablement européenne. Selon HSBC, « à une période de forte créativité au niveau de chacun des pays participants, succèdera une phase de consolidation/harmonisation permettant l’émergence de solutions prédominantes à l’échelle de la région Europe ainsi qu’une interconnexion entre les systèmes des différentes régions ».

Pour Citi, la clé du succès du virement SEPA instantané résidera dans l’intéropérabilité. Afin de rendre l’ensemble des comptes des banques européennes accessible au SCT Inst, la BCE et l’Eurosystème ont développé la plate-forme de compensation TIPS (Target Instant Payment Settlement). Certains acteurs, comme Citi, fondent l’accessibilité de leur solution sur cette plate-forme. Les grandes banques françaises privilégient dans un premier temps une connexion à la plate-forme STET, qui affiche une bonne couverture directe des marchés français et belge. Pour compléter l’accessibilité de leur solution, elles prévoient de se connecter soit à TIPS, soit à la plate-forme de l’EBA Clearing.

Investissements

En ce qui concerne les investissements nécessaires au développement de leur solution de virement instantané, les banques ont peu communiqué. « C’est un investissement significatif (de l’ordre de 15 millions d’euros) sur les infrastructures techniques et financières qui rend d’autant plus complexe la recherche d’un équilibre de marché avec un business model équilibré pour l’ensemble des acteurs » explique Natixis Payments.

Emmanuel Léchère


Le virement instantané a la capacité de transformer rapidement les usages de paiement des entreprises.

Dans l’objectif de livrer une information complète sur l’avènement du SCT Inst en Europe, Redbridge a interrogé les banques, les prestataires de services de paiement et les entreprises.

Notre nouvelle publication présente l’offre de services de virement instantané à travers les points de vue de dix groupes bancaires et huit prestataires de services de paiement. Elle révèle aussi les attentes substantielles des responsables financiers d’entreprises ayant participé à notre enquête sur la place du virement instantané dans le paysage européen des paiements.

Au sommaire de cette nouvelle publication

  • Quelle place pour le virement instantané SEPA dans l’entreprise ?
  • Les banques préparent l’élargissement des cas d’usage du SCT Inst
  • Parcours client et parcours du combattant pour les PSP !

Ainsi que le point de vue des responsables de :

  • METRO FRANCE
  • ACOSS
  • STET
  • MERCATEL

 

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