Pendant des décennies, les entreprises ont privilégié la carte bancaire comme moyen de paiement principal, en assumant ses coûts et les risques liés à la fraude. Mais cette situation évolue.

Les paiements bancaires – souvent appelés « Pay by Bank », « Open Banking » ou « paiements de compte à compte (A2A) » – gagnent du terrain. Ce n’est pas un simple effet de mode. Les gouvernements et les régulateurs encouragent activement le développement d’alternatives de paiement plus économiques et plus sûres, et les avancées technologiques rendent cela possible.

Un peu de terminologie

Les paiements de compte à compte (A2A) désignent un processus par lequel les fonds sont transférés directement d’un compte bancaire à un autre, en empruntant des infrastructures de paiement déjà en place comme les virements SEPA, l’ACH ou les Faster Payments.

L’Open Banking, quant à lui, est un cadre à la fois technique et réglementaire qui permet à des acteurs non bancaires – souvent des fintechs – d’accéder de manière sécurisée aux données bancaires et de faciliter les transferts d’argent via des API standardisées. Les paiements A2A peuvent ainsi être initiés par des services utilisant l’Open Banking.

Le Pay by Bank est une méthode de paiement proposée par les commerçants à leurs clients. Concrètement, il peut prendre la forme d’un bouton Pay by Bank affiché sur la page de paiement d’un site e-commerce, aux côtés des options habituelles comme la carte bancaire. Cette fonctionnalité repose souvent sur des fintechs Open Banking ou des prestataires de services de paiement (PSP) qui permettent d’initier des flux A2A.

L’essor du Pay by Bank : pourquoi un tel engouement ?

Partout dans le monde, entreprises et consommateurs cherchent des moyens de paiement plus économiques, plus rapides et plus sûrs. Cette tendance favorise l’adoption croissante des services d’Open Banking et des systèmes de paiement en temps réel, qui contournent les réseaux traditionnels de cartes.

Le Pay by Bank s’impose aujourd’hui comme un acteur clé de cette transformation.

  • Une innovation portée par la réglementation

En Europe et au Royaume-Uni notamment, de nouvelles réglementations obligent les banques à ouvrir leur infrastructure aux fintechs. Cela permet d’initier des paiements directs entre comptes, sans passer par les réseaux de cartes. Résultat : des transactions plus rapides, plus transparentes et moins coûteuses.

  • Des économies substantielles pour les entreprises

Les paiements par carte entraînent des frais de traitement, souvent compris entre 1 % et 4 % du montant de la transaction, selon le marché et le type de carte. À l’inverse, les paiements Pay by Bank impliquent moins d’intermédiaires, ce qui réduit considérablement les coûts. Pour les commerçants à fort volume ou avec un panier moyen élevé, le gain peut être significatif.

  • Moins de fraude, moins de rétrocessions

Les paiements par carte sont vulnérables à la fraude en cas de compromission des données. À l’inverse, le Pay by Bank repose sur des protocoles d’authentification forte (souvent biométriques) et sur des connexions bancaires sécurisées. Cela limite les risques de fraude et réduit les litiges et rétrocessions, contribuant à une meilleure prévisibilité des revenus pour les commerçants.

  • Un service client optimisé

En cas d’annulation ou de retour, les remboursements peuvent être traités plus rapidement avec le Pay by Bank — parfois même instantanément une fois validés par le commerçant. De plus, les paiements initiés via API offrent des données enrichies, facilitant le suivi, la recherche et le rapprochement des commandes. Cela se traduit par une meilleure expérience client et une fidélisation accrue.

  • Un règlement accéléré et de meilleurs flux de trésorerie

Alors que les paiements par carte peuvent prendre plusieurs jours à être réglés, les paiements bancaires compatibles avec l’Open Banking sont souvent quasi-instantanés. Ils permettent un transfert rapide des fonds, améliorent la trésorerie et réduisent les besoins en fonds de roulement.
Aux États-Unis, les paiements via ACH peuvent être légèrement plus longs à régler et comportent certains risques post-confirmation (erreurs ou rejets), mais ces inconvénients sont souvent compensés par les gains liés à une mise en œuvre bien maîtrisée.

Qui profite le plus du Pay by Bank ?

Le Pay by Bank concerne de nombreux secteurs d’activité, mais certains tirent particulièrement bien parti de ses avantages.

Pour les commerçants

E-commerce et vente au détail

Des frais de transaction réduits se traduisent par une amélioration directe des marges. Les commerçants peuvent même encourager l’usage de Pay by Bank en proposant des remises à leurs clients optant pour cette méthode.

Paiements B2B

Les entreprises qui effectuent ou reçoivent des paiements de factures importantes – notamment dans l’industrie ou les services professionnels – peuvent réaliser des économies significatives par rapport aux cartes d’entreprise ou aux virements bancaires traditionnels.

Services d’abonnement et paiement de factures

Les fournisseurs de services publics, télécoms ou SaaS peuvent optimiser leur flux de trésorerie, réduire les échecs de paiement et faciliter la gestion des abonnements récurrents.

Transactions de luxe et de grande valeur

Dans les secteurs de l’automobile, de la bijouterie ou de l’immobilier, les frais élevés liés aux paiements par carte peuvent être évités, tout en garantissant des paiements rapides et sécurisés.

Pour les clients

Les consommateurs aussi bénéficient de l’expérience Pay by Bank :

  • Sécurité de niveau bancaire grâce à l’authentification forte
  • Remboursements plus rapides en cas de retour ou d’annulation
  • Certitude des flux de trésorerie avec une visibilité immédiate sur leurs dépenses

Cependant, faire adopter le Pay by Bank par les consommateurs reste un défi pour les commerçants. Une stratégie d’incitation adaptée au profil des clients et au modèle économique est essentielle. Cela peut inclure des remises, une meilleure expérience utilisateur ou des avantages exclusifs.

Une solution pas toujours universelle

Il convient toutefois de noter que Pay by Bank n’est pas adapté à tous les modèles d’affaires ni à tous les environnements de paiement. Une analyse préalable des coûts, des volumes de transaction et des attentes clients est indispensable pour en évaluer la pertinence et le potentiel de retour sur investissement.

Mise en œuvre : Quelle est la difficulté ?

L’une des questions les plus fréquentes posées par les commerçants concerne la complexité de mise en œuvre du Pay by Bank. La réponse varie en fonction de deux facteurs clés : la maturité des processus techniques de l’entreprise et les capacités des fournisseurs de services de paiement (PSP) déjà en place.

Dans la majorité des cas, l’intégration du Pay by Bank peut être classée selon trois niveaux de complexité :

  1. Mise en œuvre simple

Si votre entreprise collabore déjà avec un PSP proposant une large gamme de méthodes de paiement locales et alternatives, l’intégration du Pay by Bank peut être rapide et peu contraignante. Il s’agit souvent d’un simple ajout de fonctionnalité via l’interface existante.

  1. Mise en œuvre modérément complexe

Si votre PSP actuel ne propose pas de Pay by Bank, vous devrez envisager de nouveaux partenaires, intégrer des APIs spécifiques et ajuster certains processus opérationnels et financiers. Cette phase nécessite une coordination technique plus poussée, mais reste accessible pour une entreprise structurée.

  1. Mise en œuvre complexe

Dans un contexte de transformation plus globale – par exemple si votre entreprise vend sur plusieurs marchés ou prévoit de refondre son écosystème de paiement (remplacement des acquéreurs, refonte de la gestion des fraudes ou de la tokenisation) – le déploiement du Pay by Bank devient une composante d’un projet plus stratégique et multidimensionnel.

Étapes clés pour bien démarrer

Quelle que soit la complexité du projet, les premières étapes sont déterminantes :

  • Évaluer l’analyse de rentabilité : mesurer les économies potentielles, les risques et les gains opérationnels.
  • Étudier les cas d’usage et les flux de paiement concernés.
  • Définir une stratégie d’adoption client cohérente avec les parcours d’achat existants.

Chez Redbridge, nous accompagnons les commerçants dans cette réflexion : évaluation économique, impact sur les processus, stratégie d’activation… Nous vous aidons à déterminer si le Pay by Bank est un levier pertinent et viable pour enrichir votre architecture de paiement.

Le point de vue de Redbridge : pourquoi il est temps d’agir

Le Pay by Bank s’impose comme l’un des sujets majeurs dans le monde des paiements. Pourtant, malgré l’intérêt croissant, de nombreuses entreprises hésitent encore à franchir le pas.

Cette prudence est compréhensible. L’innovation dans le domaine des paiements s’accompagne souvent de zones d’incertitude : nouvelles réglementations, nouveaux acteurs, nouvelles technologies.

Mais attendre trop longtemps, c’est risquer de se faire distancer.

Les entreprises qui adoptent Pay by Bank aujourd’hui peuvent :

  • Réduire durablement leurs coûts de paiement, en limitant les frais de traitement et les intermédiaires
  • Renforcer la sécurité et se protéger plus efficacement contre la fraude
  • Offrir une expérience client modernisée, avec des paiements fluides, transparents et en temps réel
  • Préparer l’avenir de leur stratégie de paiement, alors que l’adoption de ces solutions s’accélère à l’échelle mondiale

L’opportunité est là. Êtes-vous prêt à la saisir ?

Chez Redbridge, nous accompagnons les entreprises dans leur transition vers le Pay by Bank, de l’évaluation à la mise en œuvre.

Nous avons aidé des acteurs B2B et D2C à déployer ces solutions, qu’il s’agisse de l’ACH aux États-Unis, de l’Open Banking au Royaume-Uni ou de flux SEPA en Europe.

Parlons-en.

Contactez-nous dès aujourd’hui pour découvrir comment le Pay by Bank peut s’intégrer à votre feuille de route en matière de paiements.

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