TMS – Les nouvelles solutions de trésorerie permettent d’accéder à une nouvelle gamme de services à valeur ajoutée tels que la prévision  de trésorerie, le pilotage du BFR et la simulation de scénarios. Autant d’indicateurs valorisés par les directions générales, en recherche permanente d’outils d’aides à la décision.

Les outils de gestion de la trésorerie (TMS) se classent dans la famille des systèmes critiques de l’entreprise. En assurant notamment la gestion du cash et des paiements, ainsi que le suivi des risques financiers et de liquidité, ces outils garantissent la continuité des opérations du groupe. Pour autant, lorsque se pose la question de leur remplacement, ils ne sont pas exemptés des règles classiques de retour sur investissement qui s’imposent à chaque dépense de l’entreprise.

Il est donc indispensable de poser l’équation économique du projet et de construire son dossier de manière à emporter l’accord de la direction générale et des autres parties prenantes, notamment celui de la direction des systèmes d’information. Bonne nouvelle, les récents développements entrepris par les éditeurs de solutions de trésorerie ont considérablement accru les possibilités offertes par les plates-formes de dernière génération. Opérant en mode Software as a Service (SaaS), celles-ci, une fois interfacées au progiciel de gestion intégré du groupe (ERP), permettent aux trésoriers d’accéder à une nouvelle gamme de services à valeur ajoutée tels que la prévision  de trésorerie, le pilotage du BFR et la simulation de scénarios. Autant d’indicateurs valorisés par les directions générales, en recherche permanente d’outils d’aides à la décision.

A l’occasion de la conférence Eurofinance qui s’est tenue à Vienne en octobre dernier, des experts de Kyriba, Reval, FIS, SAP et Bellin ont débattu de la manière de présenter les bénéfices du remplacement d’un TMS. Selon un rapide sondage, 85 % des trésoriers estiment que le succès de l’entreprise à horizon cinq ans repose sur une capacité à s’adapter aux changements rapides et à la croissance de l’activité. La réponse des éditeurs à cette problématique pourrait se résumer comme suit : faire parler les données et mettre à disposition de l’entreprise une plate-forme décisionnelle s’appuyant sur les données de la trésorerie.

Traditionnellement, les projets de remplacement d’un TMS mettent en évidence les gains de la standardisation des procédures et de la réduction des exceptions. Christian Mnich, senior director Solutions Management chez SAP Germany souligne que les erreurs en trésorerie coûtent en moyenne entre 15 et 20 fois plus qu’une transaction normale à l’entreprise. Outre l’élimination des erreurs, l’autre objectif généralement poursuivi est l’automatisation de bout en bout de la chaîne de transaction. Sur ce point, Christian Mnich fait valoir que l’objectif d’automatisation de la chaîne de paiements est passé de 80 % il y a quelques années à 99 % aujourd’hui.

Chaque projet de remplacement de l’outil de trésorerie doit engendrer des bénéfices substantiels pour se voir allouer des ressources IT internes indispensables au déroulement  de l’implémentation. Les projets de trésorerie manquent généralement d’envergure pour recevoir l’attention prioritaire de la direction des systèmes d’information. Les budgets inférieurs à 10 millions d’euros sont rarement considérés. L’intérêt doit donc être ailleurs. Il y a d’abord l’aspect renforcement de la sécurité  des opérations. Ensuite, il y a les économies liées à l’élimination des exceptions, l’automatisation de la chaîne de paiement… et l’amélioration de la productivité ! Bob Stark, VP Strategy chez Kyriba US, rappelle que « l’automatisation n’a de valeur que si elle permet de réallouer des ressources au traitement de nouvelles tâches à plus forte valeur ajoutée ».

Pour sa part, Peter Seward, VP Strategy chez Reval, voit dans la capacité des nouveaux outils de trésorerie à centraliser la liquidité du groupe sur un périmètre plus large un argument clé supplémentaire. Andrew Bateman, responsable des solutions de trésorerie chez FIS US, met en avant le soutien des auditeurs internes pour un nouvel outil répondant aux dernières exigences en matière de traçabilité, transparence et conformité.

En dehors de France, la trésorerie est souvent une fonction assurée par l’équipe comptabilité. La capacité des TMS actuels à déployer une approche de banque interne, à comptabiliser les actifs en valeur de marché (mark-to market) et à améliorer la visibilité sur les liquidités disponibles séduit les utilisateurs. Là encore, il est intéressant de quantifier les gains d’une gestion plus fine à la fois des risques, des placements et de la dette, qui s’ouvrent grâce à une meilleure visibilité sur les liquidités.

Automatisation, productivité, conformité, gestion plus intelligente de la trésorerie… au-delà de ces conditions, il apparaît aujourd’hui nécessaire d’inscrire le projet de remplacement de l’outil de trésorerie au cœur du chantier de transformation digitale de l’entreprise. Les nouvelles générations de TMS s’articulent plus facilement avec d’autres systèmes d’information en vue de produire des rapports détaillés sur la situation de l’entreprise.

Trop souvent, la direction générale ne dispose que de données partiellement actualisées pour asseoir ses décisions. Les données brutes permettant de saisir la réalité de la situation sont dispersées sur plusieurs bases. La synchronisation de masse des différentes sources de données doit être menée sur une base régulière et se révèle un exercice coûteux et source d’erreurs. Pour Christian Mnich, de SAP, il est intéressant de coupler les dimensions transactionnelle et analyse de l’outil de trésorerie en le connectant à une base de données unique.

L’apparition des ESB  (Enterprise Sevice Bus), qui permettent à des applications qui n’ont pas été conçues pour fonctionner ensemble de communiquer (par exemple deux progiciels de gestion intégrés provenant d’éditeurs différents), simplifie la mise en place de systèmes et facilite le dialogue en temps réel entre les outils de trésorerie et comptable. Les groupes à la cartographie applicative complexe ont ainsi, à disposition, une solution évolutive pour disposer d’une base de données unique pour mener leurs opérations, la planification et l’analyse de l’activité. Dès lors, l’outil de trésorerie peut identifier les expositions à travers l’ensemble de l’organisation et livrer aux utilisateurs une photographie consolidée de la situation.

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