La dernière étude annuelle de Redbridge consacrée au financement des grands groupes cotés français met en évidence une hausse de l’endettement conjuguée à un ralentissement marqué des investissements.
Le taux de couverture de la liquidité – indicateur de la capacité des entreprises à honorer leurs échéances de dette – demeure solide, bien qu’en recul régulier depuis en 2018.
Dans un environnement de crédit plus tendu, où la sélectivité bancaire s’accroît, Redbridge, spécialiste du conseil en financement-trésorerie, invite les directions financières à intégrer pleinement dans leur stratégie de dette la logique de rentabilité des prêteurs.
Celle-ci évolue en profondeur avec la mise en œuvre du cadre prudentiel Bâle III finalisé, qui renforce les exigences en fonds propres et incite les banques à ajuster leur politique d’octroi et de tarification du crédit.
Paris, le 25 septembre 2025 – Les principales conclusions de la quinzième étude de Redbridge sur le financement des corporates du SBF 120 (comptes 2024 et 1er semestre 2025 – panel de 84 corporates) sont les suivantes :
- Alors que l’écart de performance entre sociétés européennes et américaines continue de se creuser, les grands groupes français tiennent plutôt bon.
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) semble mieux maîtrisé qu’en 2023, comme en témoigne l’amélioration du cycle de trésorerie, principalement grâce à la diminution des encours clients.
- Le niveau d’endettement net est à la hausse du fait de la détérioration des niveaux de trésorerie. Le levier se dégrade et se rapproche des 2 fois.
- La couverture de la liquidité se dégrade depuis 2018. Elle ressort fin 2024 à 2,4 fois, contre 2,8 un an auparavant.
- Côté prêteurs, les banques restent actives mais se montrent plus sélectives. Les investisseurs en dette privée cherchent à employer leurs liquidités abondantes, mais les prix proposés restent élevés.
- Côté corporates, un des points clés d’une négociation avec son pool bancaire est la compréhension de la logique de rentabilité des prêteurs (RAROC /RoRWA). Valoriser le side-business apporté à sa banque devient indispensable.
Pour Didier Philouze, Managing Director, responsable du pôle conseil en financement de Redbridge : « La santé financière de la plupart des entreprises reste solide, mais on assiste à une érosion progressive des indicateurs crédit depuis quatre ans qui concentre aujourd’hui l’attention des banques ».
Pour Matthieu Guillot, Managing Director, conseil en financement chez Redbridge : « Des consultations élargies à de nouveaux prêteurs, banques internationales ou affiliés régionaux des groupes mutualistes, permettent de préserver un accès à la liquidité abondante, à condition de bien intégrer leurs exigences en matière de business plan ».
Pour Muriel Nahmias, Managing Director, conseil en financement chez Redbridge : « Même si les banques s’en font peu l’écho, la réglementation sur les exigences en fonds propres est en train d’évoluer. Les emprunteurs de profil implicite « investment grade » non notés ou « cross over » non notés doivent intégrer l’impact du nouveau cadre « Bâle III finalisé » qui pourrait leur être moins favorable. »
L’étude complète est disponible sur demande.
Fondé en 1999, Redbridge Debt & Treasury Advisory est le partenaire international de référence des directions financières. Ses équipes, situées à Paris, Genève, Londres, New York, Chicago et Houston, ont mené plus de 750 missions sur les dix dernières années pour aider les entreprises à optimiser leurs financements et leur trésorerie, de la conception stratégique de solution à leur mise en œuvre opérationnelle.
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