Vous avez une filiale aux Etats-Unis ? Vous êtes attentifs aux frais que vous payez au titre du cash management (frais bancaires et monétique) dans ce pays ? Car il y a fort à parier que ces frais vont augmenter prochainement et que votre facture sera impactée. Explications.

La facturation du cash management aux Etats-Unis ? Peu transparente, complexe et révisée à la hausse chaque année par les banques !

  • Ce n’est pas une nouveauté, mais les modalités de facturation des services de cash management aux Etats unis sont beaucoup plus complexes qu’en Europe. Les factures mensuelles comptent en moyenne plus de 250 lignes de facturation. Les banques utilisent un code et un libellé particulier pour facturer chaque prestation. Ce libellé varie selon les établissements. Les factures de cash management sont difficiles à lire, et encore plus à vérifier!
  • Dans ce flou, les banques ont tendance à augmenter au fil des ans le prix de leurs services. La facture de cash management des entreprises augmente irrémédiablement, sans compter les potentielles erreurs de facturation qui concernent entre 7 % et 10% des frais bancaires en moyenne.
  • Au cours des crises passées, les banques américaines ont toujours compensé leurs pertes en révisant à la hausse les conditions de cash management. Il faut s’attendre à de nouvelles augmentations des frais au cours des prochains mois.

 

L’ECR et le netting des frais de cash management impactés par la baisse des taux de la Réserve Fédérale.

  • L’ECR (Earnings Credit Rate) est le taux utilisé par les banques américaines pour rémunérer les soldes à vue sur les comptes courants, étant entendu que cette rémunération ne permet que de compenser, pour tout ou partie, les frais de services de cash management.
  • Le niveau de l’ECR évolue en fonction du taux des Federal Reserve Funds, même si chaque banque fixe de manière discrétionnaire l’ECR octroyé à chaque client.
  • A titre d’illustration, en septembre 2019, le taux moyen de rémunération des soldes à vue de nos clients ayant une activité aux Etats-Unis s’élevait à 50 pbs alors que les Fed Funds étaient fixés à 1,75 %.
  • La Réserve Fédérale a pris la décision le 15 mars de réduire ses taux d’intérêt à zéro en réponse au contexte de crise du COVID. En conséquence, la rémunération des soldes à vue va certainement disparaître.
  • Les entreprises ne pourront plus bénéficier du netting des frais de cash management grâce à l’ECR et doivent se préparer à une hausse, plus ou moins importante, de leurs frais bancaires.
  • Nous vous recommandons d’être vigilants, car les banques n’ont aucune obligation de notifier de ce changement de taux ECR.

 

Monétique – Une évolution sans précédent de la structure des interchanges cartes touchant les entreprises B2C comme B2B.

  • Les grands réseaux internationaux (VISA, Mastercard et Discover) publient chaque trimestre des modifications apportées à leurs programmes et leurs tarifs. Historiquement, les versions d’avril et d’octobre présentent les changements les plus importants. En raison de la crise du coronavirus, les changements initialement prévus en avril ont été reportés au 1er juillet 2020. Ces nouveaux barèmes présentent des changements sans précédent, les plus structurants depuis plus d’une décennie avec des ajouts, suppressions et modifications de tarifs sur les interchanges des grands réseaux. A titre d’illustration, VISA supprime certains frais, mais ajoute de nouvelles catégories représentant en net une hausse potentielle de 85 bps en fonction du mode d’encaissement et du traitement des données de la carte.
  • En fonction du mode d’encaissement effectué et de la typologie de la carte, les impacts peuvent être plus ou moins importants. Avec les nouveaux barèmes et l’utilisation croissante de cartes bancaires, vous observerez certainement une augmentation de vos frais liés à ce moyen de paiement aux Etats-Unis. Il n’existe aucun moyen de pression pour modifier ou changer ces nouveaux taux d’interchange, mais il est néanmoins possible de gérer certains éléments clés pour en limiter les impacts et vérifier la bonne application des taux d’interchange en ayant les outils, processus, systèmes et connaissances techniques nécessaires.
  • Les encaissements par cartes bancaires concernent bien entendu la sphère B2C mais les paiements B2B représentent un volume et un coût considérables qui augmentent chaque année. La carte devient un moyen de paiement incontournable pour de nombreuses entreprises B2B aux Etats-Unis, pouvant représenter entre 5% et 20 % des encaissements pour plusieurs raisons: ne pas perdre de vente, améliorer son BFR ou encore fournir une alternative sérieuse au chèque qui reste une institution aux Etats-Unis.

 

Pour savoir comment réagir face à ces nouveaux défis, ne manquez pas nos prochaines publications et webinars traitant de ces sujets dans les semaines à venir.

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre conseiller Redbridge.

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