L’intervention des banques centrales de l’Eurosystème destinée à restaurer l’accès des entreprises aux marchés des titres de créances négociables porte ses fruits. En France, l’encours de NEU CP émis par les corporates est revenu à un niveau proche de celui d’avant l’annonce du confinement, à 61,6 milliards d’euros au 21 avril contre 63,5 milliards au 13 mars, après avoir chuté au plus bas à 57 milliards.

Depuis ses premières opérations de rachats d’actifs sur les compartiments primaire et secondaire, le 27 mars dernier, la Banque de France ne publie plus que des statistiques agrégées sur le marché des NEU CP, afin de prévenir toute éventuelle fragmentation du marché.

Si le soutien au marché du commercial paper en zone euro porte sur des titres notés au minimum A-2/P-2/F-3, le programme de soutien du banquier central a permis de ramener la confiance et de commencer à dégripper la situation pour les émetteurs non notés.

Selon nos informations, les rachats de la Banque de France portent sur des titres dont les maturités s’étalent entre 6 et 12 mois. Les tickets vont généralement de 75 millions à 500 millions d’euros, mais la tendance est à la baisse du ticket moyen. La Banque de France a fixé le ticket minimum à 10 millions d’euros.

L’essentiel des interventions est concentré sur le marché primaire. La Banque de France observerait peu de demande sur le marché secondaire, ce qui tend à traduire un certain apaisement des gérants monétaires. Le marché s’est rouvert pour les émetteurs non notés, même si les investisseurs privilégient des maturités courtes (15 jours/1mois).

 

Répartition par notation des encours et des émissions (par catégorie d’émetteurs)

Recevez nos publications

Select your location