Gabriel Lucas, directeur chez Redbridge Debt and Treasury Advisory, aborde le sujet de l’augmentation de la fraude amicale et des rétrofacturations (les chargebacks frauduleux), en dévoilant quelques stratégies pour y remédier.

Cet article a été initialement publié dans le magazine The Paypers. 

Introduction aux chiffres des rétrocessions et chargebacks frauduleux

Dans le paysage en constante évolution du commerce numérique, les rétrocessions et chargebacks frauduleux  (également connue sous le nom de fraude de première partie, car ce comportement frauduleux est tout sauf amical) sont devenues l’une des principales préoccupations des commerçants, car elles représentent un sujet opaque qui engendre des pertes considérables.

En 2023, les rétrocessions devaient représenter environ 120 milliards de dollars (selon une projection réalisée par Chargebacks911 sur la base des données de Mastercard) de pertes globales pour les commerçants. La fraude de première partie, qui représente 75 % de ces rétrocessions (selon Visa), coûterait donc aux commerçants environ 90 milliards de dollars par an. L’essor du commerce électronique a exacerbé ce problème, la fraude de première partie augmentant de 20 % chaque année (selon Adyen). Pour y remédier, il faut améliorer les méthodes de vérification et les systèmes de gestion des litiges afin de limiter les pertes et de se prémunir contre les contestations frauduleuses.

Rétrofacturation (chargebacks frauduleux), fraude de première partie et détournement de politique commerciale, quelles différences ?

La rétrofacturation est l’annulation d’une transaction initiée par la banque d’un titulaire de carte pour contester des frais non autorisés ou erronés, afin de protéger le consommateur d’une fraude et d’une erreur du commerçant. La fraude de première partie ou les chargebacks frauduleux survient lorsque le titulaire d’une carte conteste un débit légitime pour obtenir un remboursement, tout en conservant les biens ou les services, très souvent en exploitant intentionnellement le système. La différence essentielle entre rétrofacturation et fraude amicale réside dans l’intention : les rétrofacturations concernent des problèmes réels, tandis que la fraude amicale implique des réclamations trompeuses. Les deux peuvent être coûteux pour les commerçants, mais la fraude amicale est plus difficile à combattre car elle regroupe des litiges sur des transactions initialement autorisées par le titulaire de la carte.

Très proche de la fraude de première partie, puisqu’elle est la plupart du temps le fait de véritables clients, l’abus ou le détournement de politique commerciale est de plus en plus fréquemment observé désormais. Il englobe des situations où les consommateurs exploitent ou manipulent les conditions générales fixées par les commerçants ou les prestataires de services. Il peut s’agir d’exploiter les politiques de retour, d’abuser des programmes de fidélisation, d’utiliser les failles des offres de réduction ou de faire de fausses demandes de remboursement ou de compensation.

Comment les commerçants peuvent-ils relever ces enjeux ?

Pour lutter efficacement contre les rétrofacturations, la fraude de première partie et les abus de politique commerciale, les entreprises peuvent mettre en œuvre une approche à plusieurs dimensions en s’appuyant sur les idées et les stratégies d’experts du secteur :

  1. Règles et communication claires – suivre les procédures établies par les sources les plus fiables, comme les réseaux de cartes, et veiller à ce que des règles transparentes concernant les paiements, les retours et la résolution des litiges soient clairement communiquées aux clients afin de limiter les abus de politique commerciale.
  2. Stratégie avancée de prévention de la fraude – Pensez à utiliser des outils spécialisés qui emploient l’apprentissage automatique (ML) et l’intelligence artificielle (IA) pour détecter les schémas suspects et prévenir les transactions frauduleuses de manière proactive. Leur principal atout par rapport aux outils traditionnels basés sur des règles est qu’ils collectent un nombre extrêmement élevé de points de données afin de pouvoir déterminer individuellement le profil du client et donc de prendre de meilleures décisions – par conséquent, cela vaut pour les rétrofacturations mais aussi pour les abus de politique comme le « wardrobing » (c’est-à-dire les clients qui renvoient un produit après l’avoir utilisé pour une occasion spécifique) ou la fraude au remboursement (c’est-à-dire le retour d’un produit différent de celui qui a été acheté à l’origine). En outre, certaines de ces solutions peuvent également proposer une garantie de rétrofacturation, ce qui peut s’avérer utile dans certains cas.
  1. Contrôle et réponse en temps réel aux demandes de remboursement – utiliser des systèmes de contrôle des chargebacks en temps réel, soit internes, soit provenant de fournisseurs spécialisés, pour identifier et répondre rapidement aux situations, prévenir certaines d’entre elles avant même qu’elles ne se formalisent et résoudre les litiges avant qu’ils ne s’aggravent.

En intégrant ces stratégies, les commerçants peuvent atténuer efficacement les risques associés aux rétrofacturations, à la fraude de première partie et à l’abus de politique commerciale. Cette approche proactive permet non seulement de protéger les intérêts financiers, mais aussi d’améliorer la satisfaction des clients et de renforcer la sécurité globale de l’entreprise.

Conclusions

Les rétrocessions et la fraude amicale représentent des défis importants dans le paysage du commerce numérique. Ainsi, la mise en œuvre d’une stratégie de rétrofacturation efficace présente plusieurs avantages clés pour les entreprises :

  1. Réduction des pertes financières – en déployant des technologies avancées de détection des fraudes et des systèmes de contrôle proactifs, les entreprises peuvent identifier et prévenir les transactions frauduleuses à un stade précoce. Cela permet de minimiser l’impact financier des rétrocessions et de préserver les recettes.
  2. Renforcement de la confiance des clients – la communication transparente des politiques et la gestion proactive des litiges contribuent à une expérience positive pour les clients. La résolution rapide et équitable des rétrocessions peut renforcer la confiance et la loyauté des clients, ainsi que leur confiance dans l’entreprise.
  3. Respect des normes du secteur – le respect des meilleures pratiques et des lignes directrices d’organisations telles que Visa garantit la conformité avec les réglementations et les normes du secteur. Cela protège l’entreprise contre les pénalités et préserve sa réputation sur le marché.
  4. Amélioration de l’efficacité opérationnelle – des politiques claires et des processus de résolution des litiges rationalisés permettent aux entreprises de traiter les rétrocessions de manière plus efficace. Cela réduit les charges administratives et permet au personnel de se concentrer sur les activités principales plutôt que de gérer les litiges de manière réactive.
  5. Des relations renforcées avec les prestataires de paiement – une gestion efficace des rétrocessions favorise des relations positives avec les prestataires de paiement et les réseaux de cartes. Cela peut conduire à une réduction des frais de traitement, à de meilleures conditions et à une résolution plus rapide des problèmes de paiement.

 

En conclusion, une stratégie de rétrofacturation bien exécutée protège non seulement la santé financière de l’entreprise, mais améliore également la satisfaction des clients, renforce l’efficacité opérationnelle et favorise les relations positives au sein de l’écosystème de paiement. En investissant dans des technologies, des politiques et des formations qui soutiennent une gestion efficace de la rétrofacturation, les entreprises peuvent atténuer les risques et se positionner pour un succès à long terme sur un marché de plus en plus concurrentiel et digitalisé. Veuillez-vous référer à nos articles pour d’autres stratégies d’atténuation des rétrofacturations tout en garantissant des taux d’acceptation maximaux.

Besoin d'échanger sur votre problématique ?

Le rapport Draghi sur la compétitivité européenne* est sans équivoque : « Pour augmenter la capacité de financement du secteur bancaire, l’UE doit relancer la titrisation ». La Commission Européenne vient, en réponse, de lancer une consultation** ciblée sur le fonctionnement du marché de la titrisation.

La titrisation a particulièrement souffert en Europe des conséquences de la crise financière de 2008. Avant la crise, le marché européen (incl. le Royaume Uni) représentait 75% de celui des Etats Unis. En 2020, il s’établissait à seulement 6%. A l’origine de cet écart on trouve, notamment, des règlementations plus sévères dans l’Union Européenne.

La règlementation post crise

Le législateur européen a réagi à la crise en renforçant en 2017 le cadre de la titrisation (Règlementation EU 2017/2402 et 2017/2401) :

  • Pour lutter contre l’aléa moral (le fait que les banques originatrices d’opérations de titrisation n’analysent pas suffisamment le risque de crédit de leurs emprunteurs puisque, ce risque étant cédé à des investisseurs tiers, elles ne sont elles-mêmes que faiblement exposées aux pertes), le législateur a imposé aux originateurs de conserver au moins 5% du risque titrisé. Il a aussi contraint les banques à appliquer des mesures de « due diligence » strictes concernant les prêts titrisés.
  • Le cout en capital des Asset Backed Securities (ABS) a été revu à la hausse et la dépendance vis-à-vis des agences de notation a été réduite. En effet, avant la crise, le traitement prudentiel de la titrisation reflétait souvent la note attribuée par les agences de rating aux tranches d’ABS émises. Or, il s’est avéré que les agences avaient mal modélisé le risque inhérent à certaines de ces tranches, donnant à tort aux investisseurs l’impression qu’elles étaient presque sans risque.
  • Des règles précises définissent désormais les actifs éligibles à la titrisation ainsi que les obligations applicables au cédant en matière de sélection des actifs à titriser.
  • L’obligation d’information des investisseurs a été renforcée.

La Commission Européenne a par ailleurs encouragé la mise en place d’opérations « Simples, Transparentes et Standardisées (STS )» par l’application d’un traitement en capital plus favorable. Ces opérations ne peuvent porter que sur certains types d’actifs, respectant des règles de qualité et de diversification. Cependant, l’obtention du label STS se fait aujourd’hui sur la base d’une documentation relativement complexe à fournir à l’Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La reprise se fait attendre

Les nouvelles règles sont entrées en vigueur au 1er janvier 2019 et, plus de cinq ans après, force est de constater que l’activité n’a pas vraiment repris. Dans un rapport daté d’octobre 2022***, la Commission rapporte que les intervenants de marché ne pensent pas que la règlementation ait permis de relancer la titrisation. La base d’investisseurs est par ailleurs demeurée étroite.

Or, la titrisation est une technique très attrayante pour les entreprises et ce d’autant plus que le contexte économique pèse sur les besoins en fonds de roulement (BFR). En effet, par le jeu du tranching du risque, il leur est possible de se financer à des spreads très inférieurs à ceux qui auraient été obtenus par recours direct au crédit bancaire. Par exemple, une entreprise de qualité de rating  « BB », dont le spread « senior unsecured » serait de 150 bps, se financera par titrisation à un niveau « AA », permettant de réduire le spread de 50 bps.

Vers une réforme d’envergure

De nombreux groupements d’intérêt (notamment l’Association for Financial Markets in Europe – AFME, la Fédération bancaire européenne, Paris Europlace) ont formulé des propositions concrètes pour améliorer l’attractivité de la titrisation.

Dans sa consultation ciblée en cours, la Commission Européenne reprend certaines des critiques formulées par ces acteurs de marché, dans le but d’évaluer le bien-fondé des mesures suivantes :

  • Une clarification de la définition de ce que constitue une titrisation
  • Un allégement des exigences de due diligence et de transparence
  • Une réduction du cout en capital des opérations de titrisation pour les institutions financières
  • Une amélioration du traitement prudentiel des investisseurs compagnies d’assurance et fonds de pension

La Commission ne limite pas son approche à la seule titrisation bancaire, mais s’inquiète également de la titrisation directe de créances clients ou contrats de leasing par les entreprises.

Il est maintenant très probable que le statut du produit titrisation s’améliore à court terme, avec à la clé des économies pour les émetteurs. Accola et Redbridge disposent d’une expertise unique dans ce domaine. Nous venons en 2024 de clôturer trois transactions pour un volume cumulé de EUR1.7mds. Pour en savoir plus sur ces opérations :

Mission – NGE – Titrisation

Mission – Saint Gobain – Titrisation

 

* Sept 24, The future of European competitiveness – A competitiveness strategy for Europe

** Oct 24, Targeted consultation on the functioning of the EU securitisation framework

*** Oct 22, Report of the Commission to the European Parlement on the functioning of the securitization regulation.

 

A l’attention des responsables financiers d’entreprises, voici un peu de matière sur une réalité contemporaine du cash management aux Etats-Unis.

Que penseriez-vous si votre banque, après une hausse des taux directeurs, ne relevait pas dans les mêmes proportions le taux qui rémunère vos dépôts sous la forme d’un bon de réduction pour votre facture de cash management ?

J’imagine qu’après vous y être pris à deux fois pour lire « un bon de réduction pour votre facture de cash management », la tentation est forte de répondre que les trésoriers américains sont bien chanceux de bénéficier d’un pareil mécanisme, dénommé ECR ou Earning Credit Rate.

Mais notre propos concerne la relation bancaire. Et où qu’elle se situe, cette relation doit reposer sur des bases transparentes et équilibrées.

Or, les banques américaines n’ont répercuté que très partiellement les hausses de taux d’intérêts sur l’ECR durant la phase de resserrement monétaire de 2022-2023. Elles ont aussi un peu trainé les pieds et été plutôt lentes à agir après chaque décision de la Fed. C’est ce que montre le graphique ci-dessous, qui présente l’évolution des taux d’ECR d’une série d’entreprises américaines ayant partagé leurs données avec Redbridge, en préalable à une renégociation de leurs conditions de cash management.

Aujourd’hui, le vent tourne. La Fed a procédé fin septembre à une première baisse de taux et nos premiers retours montrent que les banques américaines n’attendent pas cette fois-ci pour minorer l’ECR à pleine proportion. Alors évidemment, le trésorier français, qui s’est battu vainement contre l’instauration du floor de l’Euribor dans les contrats de prêt, se dira que c’est un peu la même histoire qui se joue ici. Que les banques gagnent toujours à la fin. Mais il n’y a pas de fatalité.

A tous les groupes ayant des opérations aux Etats-Unis, Redbridge envoie un message simple : l’ECR négocié avec sa banque américaine peut, et doit, reposer sur un mécanisme transparent et automatique. Il est possible de fixer un spread par rapport au Fed Fund Rate apportant une rémunération largement supérieure à votre ECR actuel qui, comme nous le voyons trop souvent, est généralement laissé de côté dans les négociations. Les taux américains vont continuer de baisser, mais il reste possible d’agir pour payer son cash management outre-Atlantique moins cher.

 

Depuis le 1er octobre, Wero change la donne des paiements en Europe et nous avons le plaisir de proposer en replay notre webinaire consacré au lancement de cette nouvelle solution de paiement de particulier-à particulier : « Comment changer la manière dont l’Europe paie ? »

EPI Company a officiellement lancé ce 1er octobre la solution de paiement Wero. Pour connaître le fonctionnement et les ambitions à moyen terme dans la sphère du commerce de cette nouvelle solution de paiement paneuropéenne, écoutez le replay de notre émission en compagnie de Ludovic Francesconi (EPI), Pierre-Antoine Vacheron (Groupe BPCE) et Alain Lacour (Lyra Network). 

 

Replay - Webinaire - WERO change la donne des paiements en Europe

Venez écouter notre discussion enrichissante en compagnie de trois responsables qui œuvrent au quotidien à transformer notre écosystème des paiements.

• Ludovic Francesconi, responsable de la stratégie chez EPI / Wero

• Pierre-Antoine Vacheron, directeur général Paiements du Groupe BPCE

• Alain Lacour, président de Lyra Network

 

L’événement était animé par Emmanuel Léchère, responsable des études et publications et Gabriel Lucas, director – conseil en monétique chez Redbridge.

A propos de Wero
Wero est une plateforme innovante qui révolutionne la gestion des paiements en Europe. Grâce à des solutions technologiques avancées, Wero simplifie et sécurise les transactions financières, offrant ainsi une expérience utilisateur fluide et efficace.

A propos de Redbridge
Redbridge fournit aux entreprises des solutions modernes pour les paiements. En offrant des services personnalisés et une assistance continue, Redbridge permet à ses clients de se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d’une gestion des paiements efficace et fiable.

La nouvelle étude annuelle de Redbridge sur la stratégie de financement des principaux groupes cotés français révèle des signaux menaçants pour les profils de crédits : tensions sur les besoins en fonds de roulement et impact fort de la hausse des taux sur les charges financières.

Dans un environnement où les banques deviennent frileuses, le spécialiste du conseil en financement-trésorerie suggère aux directions financières de parer au risque d’un cycle de baisse des taux de courte durée, en anticipant sur leurs refinancements et en examinant le recours à des poches de liquidité alternatives cohérentes avec leurs profils de risque et leurs critères de décision.

 

Paris, le 23 septembre 2024 – Les principales conclusions de la quatorzième enquête de Redbridge sur la stratégie de financement des 100 corporates du SBF 120 (comptes 2023 et 1er semestre 2024) sont les suivantes :

En 2023, les entreprises du SBF 120 (hors valeurs financières et foncières) ont connu une dégradation notable de leurs agrégats financiers, qui s’est amplifiée au premier semestre 2024 pour désormais intégrer « à plein » les effets de l’inflation et de la hausse des taux.

  • Sur les 18 derniers mois, le recul de la profitabilité (EBITDA) a été accentué par une détérioration de tous les postes du BFR des entreprises.
  • L’endettement net des principales sociétés cotées françaises progresse de 120 milliards d’euros par rapport à fin 2022.
  • La situation observée en France et en Europe contraste avec celle des Etats-Unis où les entreprises se montrent plus résilientes dans un contexte d’inflation et de hausse des taux.

Les conséquences des hausses de taux initiées en 2022 se sont amplifiées pour les prêteurs bancaires, les investisseurs et les corporates.

  • Côté prêteurs bancaires, la liquidité bancaire est moins importante mais le repricing des marges qui avait marqué la moitié de l’année 2022 et l’année 2023, s’est stabilisé depuis cet été.
  • Les investisseurs (prêteurs obligataires) ont confirmé leur repositionnement, pour la partie placements privés, sur des signatures de crédit « non investment grade », à des niveaux de marges (spreads) beaucoup plus élevés qu’avant la hausse des taux.
  • Côté corporates, la hausse des frais financiers s’étant amplifiée en 2023 et au premier semestre 2024, certaines entreprises ont repoussé des opérations de financement dans l’attente de la baisse des taux et favorisé des solutions plus flexibles comme l’affacturage et le « leasing ».

 

 

Pour Muriel Nahmias, Managing Director, conseil en financement de Redbridge : « La fin de l’abondance sur les marchés de dette bancaire et les incertitudes sur l’ampleur de la baisse des taux en Europe impliquent de préférer un refinancement anticipé de ses lignes bancaires, jusqu’à deux ans voire trois ans avant l’échéance. Lorsque possible, le recours à l’affacturage doit être poursuivi, à condition d’être mené sur des conditions de prix optimisées. Enfin, la question d’une notation externe, privée ou publique, doit être rouverte afin de pouvoir bénéficier de toutes les opportunités de diversification offertes par les marchés de dette désintermédiée. »

Pour Matthieu Guillot, Managing Director, conseil en financement de Redbridge : « Les perspectives de baisses des taux ne doivent pas faire oublier les bons réflexes pour sa stratégie de dette : quelle est la juste note que mes banques doivent m’attribuer ? Dois-je considérer me faire noter par une agence externe pour un rating privé ou public ? Quelle est la bonne structure de mon pool bancaire compte tenu de mon courant d’affaires et de mon profil de crédit ? Enfin, même en l’absence de mur de liquidité approchant, ni de besoins immédiats, il est conseillé de réfléchir à un refinancement anticipé tant que les voyants de l’entreprise sont au vert ».

Pour Didier Philouze, Managing Director, responsable du pôle conseil en financement de Redbridge : « Si l’augmentation significative du BFR affecte les niveaux de dette nette des entreprises, le recours pragmatique à l’affacturage (avec ou sans recours) et à la titrisation ont permis de piloter le levier et continueront de représenter des sources de liquidité opportunistes et attractives ».

L’étude complète est disponible sur demande.

Fondé en 1999, Redbridge Debt & Treasury Advisory est le partenaire international de référence des directions financières. Ses équipes, situées à Paris, Genève, Londres, New York, Chicago et Houston, ont mené plus de 750 missions sur les dix dernières années pour aider les entreprises à optimiser leurs financements et leur trésorerie, de la conception stratégique des solutions à leur mise en œuvre opérationnelle.

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Contact :
Laetitia Hottinguer
SHAN
laetitia.hottinguer@shan.fr

Emmanuel Léchère
REDBRIDGE
elechere@redbridgedta.com

Redbridge ouvre un nouveau bureau à Chicago

Redbridge ouvre un nouveau bureau à Chicago

Chicago, le 2 septembre 2024 – Redbridge Debt & Treasury Advisory, le conseil des directions financières, est heureux d’annoncer l’ouverture d’un bureau à Chicago, dans la Willis Tower. Cette nouvelle implantation marque le 25ème anniversaire de la société et souligne son engagement auprès du marché américain.

« Alors que Redbridge célèbre vingt-cinq années d’excellence et d’innovation dans les services de conseil en financement-trésorerie, l’ouverture du bureau de Chicago s’est révélée comme une évidence », a déclaré Patrick Mina, Chief Executive Officer de Redbridge. « Notre équipe était déjà particulièrement active dans le Midwest américain, et avoir une présence physique améliorera notre capacité à servir les grandes entreprises de la région et au-delà. »

Le nouveau bureau de Chicago complète le maillage territorial de Redbridge, qui disposait aux Etats-Unis d’implantations à New York et Houston. Cette nouvelle ouverture témoigne de la croissance du groupe et de son engagement à fournir à ses clients les meilleurs services de conseil en matière de financements, de trésorerie et de paiements.

À propos de Redbridge Debt & Treasury Advisory

Fondé en 1999, Redbridge Debt & Treasury Advisory est le partenaire international de référence des directions financières. Ses équipes, situées à Paris, Genève, Londres, New York, Houston et Chicago, aident les entreprises à optimiser leurs financements et leur trésorerie, de la conception stratégique des solutions à leur mise en œuvre opérationnelle.

Pour plus d’informations sur Redbridge et ses services, veuillez consulter le site www.redbridgedta.com/fr

Contacts :

Europe

Emmanuel Léchère
Redbridge Debt & Treasury Advisory
elechere@redbridgedta.com

 

Etats-Unis

Michael Denison
Redbridge Debt & Treasury Advisory
mdenison@redbridgedta.com

Webinar financements : Le doigt sur la détente. Alors que la baisse des taux se profile en Europe, comment adapter la politique de financement de l’entreprise ?

Date : Mercredi 25 septembre 2024

Zoom : https://zoom.us/webinar/register/8317259860074/WN_7MQwpWxLRqi9rW1sjkT2MQ

Heure : 08h30 – 09h30

 webinaire financement

Venez assister au point de 45 minutes animé par notre équipe conseil en dette le 25 septembre pour relever les défis de la liquidité bancaire et des financements alternatifs !

Nos experts Muriel Nahmias, Matthieu Guillot et Didier Philouze répondront à vos questions lors de cette nouvelle session interactive conçue exclusivement pour les responsables financiers d’entreprise.

Agenda :

• Enquête sur la structure de financement et la situation de liquidité des corporates européens

• Tendances et perspectives des marchés de financement

• Quelle feuille de route pour accéder à la liquidité dans le nouvel environnement financier ?

Evènement réservé exclusivement aux trésoriers et responsables financiers d’entreprises.

Nous avons le plaisir de vous inviter au webinaire Redbridge intitulé « Comment changer la manière dont l’Europe paie ? ». Rejoignez cette discussion en ligne si vous souhaitez en savoir plus sur les nouvelles avancées du paiement instantané. 

Date : Lundi 30 septembre 2024

Zoom : https://zoom.us/webinar/register/WN_eNtm20eZQZSLu3KmVz1P-Q

Heure : 13h00 – 14h00

Webinaire la chaîne des paiements en Europe

Cet événement abordera l’actualité du portefeuille de paiement paneuropéen Wero, qui intègre en France la solution de particulier-à-particulier Paylib, et ambitionne demain de concurrencer les réseaux internationaux Visa et Mastercard dans le monde du commerce. Il y sera question de paiement instantané, d’innovation, de souveraineté, de modèle économique… ainsi que du rôle joué par les différents acteurs de la chaîne des paiements en Europe.

Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante en compagnie trois responsables qui œuvrent au quotidien à transformer notre écosystème des paiements :

Pierre-Antoine Vacheron, directeur général Paiements du Groupe BPCE

Ludovic Francesconi, responsable de la stratégie chez EPI / Wero

Alain Lacour, président de Lyra Network

L’événement sera animé par Emmanuel Léchère, responsable des études et publications et Gabriel Lucas, director – conseil en monétique chez Redbridge.

Vous souhaitez connaître la manière dont les professionnels de la trésorerie pourront bénéficier des nouvelles avancées du paiement instantané ? Ne manquez pas cette chance de prendre part à des échanges passionnants et de poser vos questions en direct.

Merci de bien vouloir confirmer votre présence en vous inscrivant ci-dessous.

Évènement ouvert à tous.

Invitation – Petit Déjeuner – Prévisions de Trésorerie et Intelligence Artificielle

Date : Mardi 19 novembre 2024

Lieu : Paris – Keeze La Volière – 25 rue d’Artois / 6ème étage

Heure : 8h30 – 11h00

Redbridge a le plaisir de vous convier à un petit déjeuner – conférence sur le thème « Prévisions de Trésorerie et Intelligence Artificielle », qui se tiendra le jeudi 7 novembre à Paris.

 

Au programme :

À l’invitation de notre équipe conseil en transformation de la trésorerie, cinq éditeurs de renom présenteront les dernières innovations apportées à leurs plateformes dédiées. Vous découvrirez comment ces avancées rendent les prévisions de trésorerie plus précises et plus fiables.

Les débats mettront en lumière l’intégration de l’intelligence artificielle au cœur des développements des éditeurs. Des pistes concrètes seront également présentées pour vous aider à préparer vos données internes et bénéficier pleinement de la puissance des modèles prédictifs.

Les témoignages d’experts seront illustrés par un cas client, qui partagera son expérience en direct lors de la conférence. Les noms des intervenants vous seront communiqués prochainement.

Pourquoi participer ?

  1. Découvrez les dernières innovations en matière de gestion de trésorerie.
  2. Comprenez comment l’intelligence artificielle révolutionne les prévisions de trésorerie.
  3. Échangez avec des experts et des pairs sur des sujets d’actualité.

Inscription :

Les places sont limitées à 50 participants. Ne manquez pas cette opportunité unique de vous informer et de réseauter. Réservez votre place dès maintenant en cliquant sur le lien ci-dessous :

Notre expert monétique Gabriel Lucas analyse les perspectives ouvertes par le développement des paiements de type « tap to pay », notamment sous les angles de l’inclusion financière et de la sécurité.

L’article ci-dessous a été initialement publié sur le site du magazine The Paypers.

Ces dix dernières années, le monde des paiements s’est significativement transformé, en partie grâce au développement de la technologie « tap to pay ». Cette innovation, rendue possible par la communication en champ proche (en anglais, « Near Field Communication » ou « NFC »), permet aux consommateurs d’effectuer des transactions sans contact, en approchant simplement leur carte ou leur appareil mobile compatible NFC d’un terminal de paiement, éliminant ainsi la nécessité d’un code PIN. L’expérience de paiement s’en trouve grandement améliorée. La pandémie de COVID-19 a encore accéléré la demande de paiements sans contact pour des motifs prophylactiques. Entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021, la part des transactions en personne / sans contact a bondi de plus de 50 % dans plus d’une centaine de pays. Cet engouement s’est ensuite prolongé.

Les commerçants et les prestataires de services de paiement préparent désormais l’avenir, en développant de nouvelles méthodes de paiement et en modernisant les terminaux. A ce titre, le SoftPOS, une application qui convertit les smartphones Apple et Android en terminaux de paiement, constitue une innovation notable. Sa popularité croissante suscite l’intérêt des leaders historiques de l’industrie des terminaux de paiement. Ainsi, Ingenico a-t-il acquis en mars 2023 la société Phos, leader des solutions logicielles pour les terminaux de paiements, afin de proposer aux commerçants d’accéder à ses services directement via leur téléphone, sans recourir à des terminaux de paiement traditionnels.

Opportunités et défis

En matière d’expérience client, le tap to pay offre une grande commodité d’utilisation en s’appuyant sur les wallets numériques des smartphones comme Apple Pay et Google Pay. Les transactions sont effectuées rapidement, d’un simple toucher, ce qui réduit les temps d’attente en caisse et améliore la praticité. Ces plateformes s’intègrent aux wallets numériques pour une gestion transparente des paiements et des programmes de fidélité. La nature sans contact de la transaction garantit l’hygiène, tandis que les fonctions de sécurité telles que le cryptage et la tokenisation protègent les informations sensibles, instaurant ainsi la confiance des usagers et rendant le processus de paiement plus fluide et plus sûr.

Les commerçants qui adoptent des portefeuilles comme Apple Pay et Google Pay en point de vente remarquent souvent une satisfaction accrue des clients et une amélioration de l’efficacité du processus de paiement. Cependant, ils peuvent également faire l’expérience de factures mensuelles plus élevées dans les pays dotés de cartes co-badgées, où le réseau local prédomine. Cette situation est particulièrement vraie en France, où les portefeuilles internationaux se sont d’abord associés à des réseaux mondiaux, ce qui a permis aux banques émettrices de s’appuyer, au moins dans un premier temps, uniquement sur Visa ou Mastercard pour les paiements par portefeuilles NFC.

L’arrivée de SoftPOS constitue un changement radical, car les smartphones et les tablettes peuvent désormais servir de terminaux de paiement sans matériel supplémentaire. Cela soulève des questions importantes pour les commerçants, sur l’opportunité de digitaliser entièrement leur flotte de terminaux de paiements. La digitalisation est susceptible d’apporter des services à valeur ajoutée et de la flexibilité, car le matériel n’est plus un élément essentiel de l’offre du prestataire de services de paiement (PSP). Pour accepter les paiements par tap to pay, il suffit désormais d’un smartphone, d’un contrat avec un PSP et de l’application du PSP – une approche qui ressemble beaucoup à celle du commerce électronique.

Le matériel n’étant plus lié aux PSP ou aux banques, les commerçants peuvent avoir plusieurs contrats et applications avec différents acquéreurs. Le défi est désormais de trouver la solution la plus efficace pour l’acheminement des paiements, plutôt que sélectionner manuellement l’application d’acquisition la plus pertinente. Les orchestrateurs de paiement vont-ils entrer dans cette arène et exploiter leur savoir-faire en matière de commerce électronique ? Actuellement, les solutions SoftPOS sont particulièrement attrayantes pour les petites entreprises en raison de leur coût et de leur facilité d’utilisation.

L’avenir des terminaux de paiement

Le terminal de point de vente traditionnel est-il voué à disparaître ? Probablement pas, car la réalité est plus complexe, en particulier pour les commerçants disposant de nombreux points de vente dans différents pays.

Comment les commerçants pourraient-ils gérer la complexité de l’achat de centaines ou de milliers de smartphones uniquement pour accepter les paiements ? Il leur faudrait alors traiter avec les fabricants de smartphones ou de nouveaux spécialistes, ce qui accroîtrait la complexité de leur architecture de paiement.

Les coûts liés à l’achat de smartphones peuvent rapidement dépasser ceux des terminaux de paiement traditionnels. Les smartphones nécessitent un entretien régulier et posent des problèmes de remplacement supplémentaires. Leurs batteries, par exemple, peuvent ne pas supporter l’utilisation intensive et continue typique des environnements à forte demande comme les supermarchés.

En outre, bien que la technologie de paiement par tap to pay soit certifiée par les réseaux, les acquéreurs et d’autres entités réglementaires, son efficacité en matière de sécurité par rapport aux terminaux traditionnels n’a pas encore été démontrée de manière concluante par une utilisation intensive dans le monde réel.

Conclusion

La technologie tap to pay va s’installer durablement et l’avenir des paiements par tap to pay sera probablement marqué par un équilibre entre les terminaux de paiement traditionnels et les solutions innovantes, chacun répondant à des besoins différents du commerce de détail. Les commerçants, les prestataires de services de paiement et les fournisseurs de technologie devront s’adapter aux complexités de ce paysage en évolution pour en tirer pleinement parti. Plus efficaces, plus sûres et plus pratiques pour les consommateurs comme pour les commerçants, le tap to pay allie commodité, sécurité et avancées technologiques ouvrant la voie à un écosystème de paiement plus rationnel et plus efficace. En gardant un œil averti sur ses développements, les commerçants et les prestataires de services de paiement peuvent améliorer l’expérience des clients, optimiser leurs opérations et rester compétitifs dans un monde des paiements de plus en plus digitalisé.

Webinar paiements : comment changer la manière dont l’Europe paie ?

Date : Lundi 30 septembre 2024

Zoom : https://zoom.us/webinar/register/WN_eNtm20eZQZSLu3KmVz1P-Q

Heure : 13h00 – 14h00

Régulièrement, les directions financières s’interrogent sur le format le plus adapté pour la dette bancaire : crédit renouvelable (RCF) ou prêt à terme (Term Loan) ? Crédit syndiqué ou lignes bilatérales ? Matthieu Guillot, Managing Director, conseil en dette chez Redbridge, fait un point didactique sur la question.

– Pouvez-vous nous présenter brièvement les caractéristiques du RCF ?

– Matthieu Guillot, Redbridge : Le crédit renouvelable (RCF) est l’instrument de la liquidité par excellence pour l’entreprise. Il permet de financer les besoins généraux de l’entreprise et de faire face à des besoins ponctuels de trésorerie, en tirant sur une ligne confirmée généralement sur une période de 5 ans (assortie souvent de deux options de prolongation d’un an). Le remboursement s’effectue in fine.

Le RCF peut intégrer une clause accordéon, qui permet à l’emprunteur d’augmenter le montant de la ligne de crédit sans avoir à obtenir l’accord de l’unanimité des prêteurs.. Il peut également être utilisé comme « swingline » par les emprunteurs ayant des programmes de commercial papers (ex NEUCP, EuroCP, USCP…). La swingline permet de procéder à des tirages en valeur jour..

Le taux d’intérêt, d’une ligne RCF comporte une marge (généralement fonction du levier d’endettement ou du rating), une commission d’utilisation et l’index de la devise (ex Euribor pour des tirages en Euros). Sur la part non tirée du crédit, l’emprunteur paie une commission de non-utilisation. Dans le cas où le RCF est utilisé comme ligne de back-up, il est possible de négocier des marges serrées,  – un crédit non tiré génère en effet un coût de liquidité très faible pour les banques.

A noter que le RCF peut (et devra de plus en plus) intégrer des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sous la forme de Sustainability-Linked Loans (SLL) avec généralement 2-3 indicateurs de performances et des trajectoires d’engagement durable de l’entreprise fixées sur la durée du crédit.

– Que faut-il savoir sur le term loan ?

– Le term loan est un crédit bancaire à moyen terme qui permet à l’entreprise de financer ses investissements ou ses acquisitions. La maturité du term loan peut aller jusqu’à 7 ans. C’est généralement un crédit amortissable, même s’il est possible de négocier une part « bullet » importante.

Il est possible et conseillé de prévoir une période de disponibilité (pendant laquelle le crédit peut être tiré) relativement longue, jusqu’à 3 ans.

Le term loan peut également prévoir une clause accordéon.

Le taux d’intérêt d’un crédit à terme comporte une marge (généralement fonction du levier d’endettement ou du rating) et l’index de la devise (ex Euribor pour des tirages en Euros). Sur la part non tirée du crédit, l’emprunteur paie une commission de non-utilisation.

– Comment les grands groupes et les ETI utilisent ces instruments ?

– Les grands groupes (type CAC40) ont généralement recours au RCF pour assurer leur liquidité : celui-ci sert de back-up à leurs programmes de CP. Ils souscrivent un term loan généralement lors d’un financement d’acquisition, dans le cadre d’un mix crédit relais (sur des émissions sur les marchés de capitaux) / crédit à 3-5 ans, avec ou sans prise ferme par des banques.

Pour leur part, les ETI utilisent souvent le RCF en back-up ou pour financer leurs besoins en fonds de roulement (BFR), même si l’instrument peut aussi être mobilisé pour financer la croissance. Les term loans sont plutôt utilisés par les ETI dans le cadre du (pré) financement des capex et des acquisitions (d’où l’intérêt d’avoir des périodes de disponibilité prolongées).

– En matière de dette bancaire, vaut-il mieux syndiquer ou privilégier des lignes bilatérales ?

– Les deux formats peuvent en réalité se compléter et être utilisés de manière conjointe pour répondre aux besoins de financement de l’entreprise, mais pour répondre à la question, commençons par passer en revue les avantages et inconvénients des syndiqués et des lignes bilatérales.

Le crédit syndiqué présente plusieurs avantages pour les entreprises. Tout d’abord, la documentation juridique associée à un crédit syndiqué peut servir de référence pour d’autres financements, notamment dans le cadre de financements d’acquisition. Ensuite, le crédit syndiqué permet de couvrir un spectre large des besoins de financement de l’entreprise : besoin en fonds de roulement (BFR), financement d’acquisitions, projets d’investissement (capex). La profondeur de marché de la syndication est significative, ce qui permet à l’entreprise de lever des montants importants de dette bancaire. Enfin, le crédit syndiqué est particulièrement adapté pour les financements d’acquisition, car il permet de réunir dans un délai court un pool de banques prêteuses.

Les lignes bilatérales présentent également des avantages pour les entreprises. Elles sont généralement souscrites à des prix compétitifs, car la relation avec la banque joue beaucoup. La documentation juridique est généralement plus souple et plus facile à négocier que celle associée à un crédit syndiqué. Il convient toutefois de bien veiller à aligner les documentations des différentes lignes, pour conserver une documentation homogène, comme dans un syndiqué.

– Pourquoi convient-il de mixer crédit syndiqué et lignes bilatérales ?

– Le crédit syndiqué est plus cher, mais permet de lever des montants plus importants. Les lignes bilatérales rencontrent un appétit plus faible des prêteurs et la gestion des évènements de crédit (waivers / amendements) y est plus risquée. La gestion administrative des lignes bilatérales est également plus lourde sur tous les volets : autant de négociations, refinancements, tirages, remboursements que de crédits bilatéraux

Dans une stratégie de financement d’entreprise, il peut être judicieux de mixer crédit syndiqué et lignes bilatérales pour bénéficier des avantages de chaque format de dette bancaire.

Par exemple, le crédit syndiqué peut être utilisé pour financer la holding de l’entreprise, tandis que les lignes bilatérales peuvent être utilisées pour financer les filiales.

Enfin, le crédit syndiqué peut être utilisé comme une ligne de back up pour les besoins de trésorerie de l’entreprise, tandis que les lignes bilatérales peuvent être utilisées pour financer les besoins courants.

 

 

Pour notre blog, nos experts conseil en dette Muriel Nahmias et Matthieu Guillot commentent les dernières tendances du marché du crédit bancaire : volumes, marges, commissions et appétit des différentes banques.

Cet article a été écrit et publié vendredi 7 juin, avant les résultats des élections au Parlement européen. Nous ne manquerons pas de revenir dans les prochaines semaines sur les réactions du marché du crédit bancaire à ce scrutin ainsi qu’à la tenue de nouvelles élections législatives en France.

– Pouvez-vous nous décrire l’état actuel du marché du crédit bancaire ?

Muriel Nahmias, Managing Director, Redbridge : Le marché du crédit bancaire est ouvert et animé tant par des crédits inauguraux que des refinancements ou des amendements et extensions. Toutefois, pour l’aborder convenablement, il est important de conserver à l’esprit quelques grandes tendances.

Ces deux dernières années, l’ajustement du marché s’est davantage fait par les prix que par les volumes, le crédit restant accessible malgré une légère contraction. Le repricing des marges initié à partir de mi-2022 semble stabilisé, en particulier pour les crédits renouvelables (RCFs) non tirées ou de back-up. Cela est lié à la stabilisation du coût de liquidité des banques, comme en témoigne le CDS des banques autour de 50bps, proche du niveau de début 2022. Cependant, les commissions upfront ont tendance à se renchérir.

– Comment les banques abordent-elles le marché actuel ?

Matthieu Guillot, Managing Director, Redbridge : Les banques ont des positionnements toujours aussi hétérogènes, en partie dû à la perception du crédit qu’elles ont des emprunteurs. Il est donc important pour les entreprises de suivre de près le rating que les banques leur attribuent.

Les taux de (sur)souscription sont en baisse. S’il était courant d’avoir plus de 30 % de sursouscription il y a un an, ce taux oscille au mieux entre 20 % et 30 % pour les « bons dossiers » désormais. Les prêteurs ont également tendance à exiger plus d’encadrement, ce qui rend les négociations des documentations plus difficiles.

– Qu’en est-il de l’appétit pour les crédits à impact de type Sustainability-Linked Loan ?

Muriel Nahmias : L’appétit pour les financements durables ne faiblit pas, et les banques se font concurrence pour les rôles de coordinateur ESG. Cependant, elles sont de plus en plus exigeantes sur la nature des indicateurs de performance (KPIs) et leurs trajectoires.

– Observez-vous des différences entre les banques françaises et les banques internationales ?

Matthieu Guillot : Les banques françaises soutiennent le marché, mais il est important de prêter attention à l’effet de consolidation des expositions au sein des groupes bancaires, comme BPCE, le Groupe Crédit Agricole et le Groupe CM CIC, qui peut avoir un impact négatif sur la liquidité et les conditions.

Les banques étrangères restent sélectives, en privilégiant les entreprises de grande taille par rapport aux ETI, et en exigeant des activités complémentaires sur leurs marchés domestiques ou des mandats de marchés de capitaux. Certaines banques étrangères réduisent leur présence, comme UBS suite au rachat de Crédit Suisse, et d’autres ont du mal à entrer sur des deals à 5 ans, en particulier pour les RCFs, comme les banques américaines.

 

 

Proxy du coût de refinancement des banques
Source : Eikon

 

Lisez l’entretien intégral de L’Espresso du 29 mai 2024 avec notre invité Pascal Ichard, directeur des financements de la Mirakl.

L’Espresso, l’émission de Redbridge programmée le temps d’une pause-café, accueillait ce mercredi 29 mai le directeur des financements de Mirakl, Pascal Ichard, à l’occasion de la signature du premier crédit syndiqué de cette entreprise fleuron de la French Tech. L’échange a porté sur le thème des relations bancaires avant, pendant et après un premier financement pour les entreprises de croissance. Aux cotés de notre animateur Emmanuel Léchère, était également présent Pierre Bonnet, associate director, conseil en financements chez Redbridge, qui a fait partie de l’équipe ayant accompagné la direction financière de Mirakl sur cette syndication, publique, de 100 millions d’euros.

Redbridge – Bonjour Pascal, bonjour Pierre, merci d’être avec nous aujourd’hui. Nous allons parler de financement des entreprises de la tech, des entreprises de croissance, des scale-ups et des Licornes. Dans tout cela, Mirakl, c’est quoi ?

Pascal Ichard, Mirakl – Mirakl est un éditeur de logiciels spécialiste des plateformes de e-commerce, fondé en 2011 par deux entrepreneurs, Philippe Corrot et Adrien Nussenbaum. Nous avons historiquement développé une solution de market places et plus récemment, nous nous sommes également développés dans les domaines de la gestion des flux de paiements et le retail media.

Vous avez quelques chiffres ?

Oui. Mirakl fait partie de l’écosystème French Tech, est membre du Next40 et a le statut de licorne depuis 2020 et notre levée de fonds en serie D. En quelques chiffres, Mirakl a enregistré en 2023 un volume d’affaires de 8,6 milliards de dollars de GMV (Gross Merchandise Value) échangée sur ses market places déployées. C’est un chiffre en hausse de plus de 50 % par rapport à 2022. Nous avons environ 160 millions d’euros de revenus récurrents moyens, indicateur clé des entreprises du secteur du software. En nombre de clients, Mirakl a 450 clients présents partout dans le monde et nous employons 750 collaborateurs.

Comment est organisée la fonction finance de Mirakl ?

La fonction finance de Mirakl est centralisée à Paris, avec quelques collaborateurs à Bordeaux et Boston. C’est une équipe d’une quarantaine de personnes aujourd’hui, si l’on intègre également les fonctions juridique et système d’information.

Et vous Pascal, quel est votre rôle plus particulièrement ?

 Mon rôle au sein de cette organisation est de piloter la trésorerie et les financements, ainsi que superviser les comptes, la fiscalité et la fonction achats.

Comment décririez-vous la stratégie de financement de Mirakl ?

 Historiquement, Mirakl s’est développé avec des besoins de financement assez limités. Notre modèle SAAS (Software as a service) est un modèle vertueux avec des revenus récurrents. Un monitoring scrupuleux des coûts et des investissements a contribué également à limiter notre cash burn.

Depuis sa création, Mirakl s’est plutôt financé par equity, à travers plusieurs levées de fonds, significatives, en 2019, 2020 et 2021. Notre dernière levée de 555 millions de dollars a valorisé l’entreprise à 3,5 milliards de dollars. Elle nous a apporté une trésorerie solide et significative pour investir dans l’innovation, mener notre expansion géographique et lancer nos nouveaux produits.

Que vient faire la signature d’un crédit syndiqué dans cette stratégie ?

La signature du crédit syndiqué est à relier à la maturité du groupe Mirakl. Nos levées de fonds ont permis de développer Mirakl. Désormais, l’idée est d’avoir un maximum de flexibilité et un pool de partenaires plus équilibré pour nos financements, afin d’être bien accompagné avec des investisseurs présents au capital quasiment depuis notre création d’un coté, et des prêteurs bancaires de l’autre.

Les facilités de crédit sont aujourd’hui devenues un élément prisé de la stratégie de financements des acteurs de la tech, sur fond de raréfaction des très grosses levées de fonds depuis 2022. Il y a encore de nombreux investisseurs qui soutiennent des entreprises et des projets en early stage, mais ils sont beaucoup plus regardants qu’en 2020 – 2021, années durant lesquelles il y a eu énormément de fonds levés en France.

Le crédit syndiqué vise donc à diversifier les sources financements, mais à quelle fin ?

Le crédit syndiqué de Mirakl, que nous avons signé l’année dernière, prolonge notre stratégie de financement. C’est une brique complémentaire pour pouvoir financer d’éventuelles acquisitions et soutenir notre croissance saine depuis dix ans.

L’idée est de se leverager et trouver des sources de financement moins dilutives et avec un meilleur équilibre entre equity et dette. En rééquilibrant nos sources de financement, nous savons que nous pouvons maintenant nous appuyer tant sur nos investisseurs historiques et sur la trésorerie disponible, que sur ce nouveau pool bancaire et cette facilité de crédit sur l’étagère, déjà négociée, s’il fallait se positionner sur une acquisition. C’est un gain de temps pour l’entreprise, si nous voyons une cible intéressante. Le crédit syndiqué est un élément stratégique.

Comment s’est déroulée la mise en place de ce crédit syndiqué inaugural ?

C’est une opération menée sur le premier semestre 2023. La décision a été prise en début d’année. Nous avons contacté Redbridge après notre clôture annuelle, et le closing a eu lieu avant l’été, donc un timing de quelques mois, en ligne avec les pratiques de place.

Quels étaient les critères de sélection des banques ?

 Nous avons sélectionné nos partenaires bancaires sur leur capacité à nous accompagner à des conditions intéressantes sur cette opération de financement, mais aussi en se projetant au-delà de cette opération de crédit syndiqué.

Notre idée était de comprendre comment les banques qui allaient intégrer le pool pourraient nous accompagner sur d’autres volets. Nous avons regardé l’implantation géographique de ces établissements bancaires et privilégié ceux qui pourraient nous accompagner dans notre expansion géographique.

Nous avons regardé également la qualité et les possibilités de placement offertes par ces établissements dans le cadre d’un environnement de taux élevé. Faire fructifier notre trésorerie est un élément important.

Enfin, j’évoquais que cette ligne de financement avait pour objectif de financer des acquisitions. Nous avons regardé la force du réseau. Nous attendons de nos partenaires bancaires qu’ils puissent nous proposer et nous mettre en contact avec des cibles. Nos banques doivent pouvoir faciliter le travail de nos équipes dédiées à la croissance externe.

Cela nous a mené à sélectionner des partenaires plus globaux, à qui nous pourrons donner du side business à court terme et qui seront présents lorsque nous aurons des opérations importantes à l’avenir.

Qui sont vos partenaires bancaires ?

 Notre pool de cinq banques se compose de deux partenaires historiques et trois qui ont rejoint le pool lors de l’opération : Natixis, HSBC, BNP, JP Morgan et Société Générale

Quel était le montant de l’enveloppe ?

 Nous avons syndiqué 100 millions d’euros avec une possibilité d’extension. C’est un crédit inaugural, donc l’idée était de structurer une première opération qui a vocation à vivre et permettre à Mirakl d’avoir d’autres facilités de crédit à l’avenir.

A quel moment s’impose l’idée d’avoir un conseil externe pour mener cette opération de financement inaugural ?

 Les start-ups et les scales-up ont cette particularité de grandir vite. Les équipes sont souvent très occupées, avec de nombreuses problématiques à gérer et sont souvent en cours de structuration. La direction financière de Mirakl est une équipe qui a considérablement grandi en quelques années et nous n’avions pas forcément toutes les expertises en interne, ni le temps disponible.

Faire appel à un conseil externe s’est imposé comme une évidence pour mener cette opération très structurante, où il y aurait beaucoup de choses à négocier. Il nous a semblé impératif d’être accompagnés par un conseil rompu à ce type d’opération et qui sache à la fois nous alerter sur les points clés, nous accompagner sur les phases de négociation, et être en capacité de nous fournir des benchmarks sur des clauses de marché comme sur les conditions en ayant la connaissance d’opérations similaires nouées par des entreprises du même profil que Mirakl.

Comment s’est déroulée votre collaboration avec l’équipe de Redbridge ?

Nous avons bénéficié de l’accompagnement des équipes de Redbridge dès le début, en amont, avant même de contacter les partenaires bancaires potentiels. L’objectif fixé aux équipes de Redbridge était de coordonner l’opération, nous assister au quotidien. Nous avions aussi une vraie volonté de nous former, donc il y avait un volet pédagogique à assurer pour nous faire monter en puissance sur ce sujet des financements.

Et qu’est ce que l’équipe de Redbridge a délivré ?

En respectant la confidentialité, Redbridge nous a aidés dans le cadre des négociations en nous indiquant ce qui était généralement acceptable, ce qui ne l’était pas et ce sur quoi nous pouvions un petit peu accentuer les négociations et les discussions. Plusieurs personnes chez nous connaissaient Redbridge, sur les sujets cash management et trésorerie, et la mise en relation avec l’équipe conseil en financements s’est faite assez naturellement.

Les équipes de Redbridge nous ont accompagné toutes les semaines, avec des points d’étape réguliers. Tout le rétroplanning a été vu et mis en place dès le début, permettant de cadencer l’opération, avec des milestones clairs. Nous avons eu du support à chaque phase importante, que ce soit sur les négociations comme sur les définitions des termes du crédit. Cela nous a permis de boucler l’opération avant l’été et tout le monde a pu partir en vacances l’esprit tranquille.

Comment met on en place une première documentation de financement bancaire, en conservant à l’esprit que cela deviendra un élément de référence pour ses documentations futures ? Comment approche-t-on les banques, lorsqu’on est une entreprise en forte croissance ?

De notre coté, en interne, avant de lancer l’opération, il y a eu un besoin de documenter notre trajectoire, préparer notre Info Memo, de parler du passé et de nos ambitions pour les quatre à cinq années à venir en termes de roadmap produit, mais également en termes de chiffres. Il a fallu expliquer où nous souhaitions projeter Mirakl dans quelques temps.

Sur la documentation en tant que tel, nous nous sommes appuyés sur les équipes Redbridge pour que le corpus négocié nous accompagne dans la durée et également le jour où il faudra renégocier. Il était important de « cranter » un canevas de base

Pierre, tu aurais quelques mots à ajouter sur ce sujet, surement…

 Pierre Bonnet, Redbridge – Dans toutes les opérations et particulièrement dans les opérations inaugurales, il y a le tryptique prix, taille et documentation, qui constituent les trois facettes qu’il faut réussir à négocier de manière simultanée et éviter de faire en sorte que l’accentuation de l’un de ces trois objectifs vienne dégrader un autre.

En matière de documentation, il faut avoir des objectifs très clairs dès le début, des choses intangibles sur lesquelles on sait que l’on ne veut pas céder et se donner les moyens de les atteindre à travers une bonne préparation de la consultation, à travers l’info mémo, et avoir une conviction très claire sur la qualité de crédit.

Combien de banques ont été consultées ?

 Pierre Bonnet – Nous avons consulté pas mal de banques, pour plusieurs raisons. D’abord parce que Mirakl est une très belle signature de crédit et par conséquent nous savions que beaucoup de prêteurs seraient intéressés par une opération comme celle-là. On sait que les banques sont en recherche des entreprises en forte croissance, des scales ups, des French Tech, de membres du Next 40. C’est un univers qui attire les banques mais qu’elles connaissent finalement encore assez mal.

Nous avons travaillé en commun avec Mirakl pour trouver le bon chemin pour faire adhérer les banques à l’opération.

Pascal Ichard – Beaucoup de banques étaient intéressées bien qu’elles soient plus habituées à travailler avec des entreprises très matures. Toutes n’avaient pas forcément la connaissance des modèles d’affaires et des trajectoires des scale ups. Contrairement aux fonds d’investissement qui sont très axés sur la croissance et la top line, les banques sont davantage focalisées sur les problématiques de rentabilité et elles sont plus adverses au risque.

Il y avait un véritable enjeu de pédagogie pour expliquer notre business model et ce qu’il y a derrière les chiffres. Nous avons insisté sur les nouveaux marchés qui s’ouvrent, les nouveaux produits et nous avons eu des discussions avec certaines banques qui avaient du mal à cerner les business models d’entreprises assez jeunes, souvent parce qu’elles n’avaient pas de practice dédiée à ce segment de clientèle. De la même façon que Redbridge a fait de la pédagogie auprès de nos équipes sur certains volets de la structuration de la facilité de crédit, nous aussi avons vu qu’il fallait faire de la pédagogie sur nos chiffres et notre trajectoire.

Comment faire pour rapprocher les vues entre les banques sur la signature de crédit Mirakl ?

 Pierre Bonnet – Pour rapprocher les vues, il est important de bâtir des convictions fortes : aider à la compréhension des business model, des concepts liés à l’activé et voir la manière dont tout cela peut se refléter dans la documentation.

Il faut bien comprendre que des entreprises comme Mirakl, dont le volume des ventes peut croître de plus de 50 % en un an, sont des animaux un peu spéciaux. Il faut éviter d’avoir une documentation de crédit qui corsette la société. Les banques doivent comprendre que les trajectoires peuvent aller très vite, peuvent aller très fort, et que les scales ups ont des besoins différents de ceux des sociétés classiques.

Pour parvenir à l’alignement, l’enjeu est donc de consulter un nombre suffisamment grand de banques pour trouver celles qui vont adhérer à la vision d’avenir de l’entreprise.

 

Quels points, quels indicateurs fondent la relation bancaire ? Sur quels éléments une start up peut miser pour fonder sa relation ?

Pascal Ichard – Avoir une typologie de revenus récurrents aide, forcément, il faut une route vers la profitabilité assez claire et pas trop éloignée, pour que les banques puissent accepter de prendre un bout de risque. Enfin, la qualité des fonds d’investissement qui soutiennent la société, la qualité du management et le montant des fonds levés qui vont servir de matelas, comptent énormément.

 

Après la mise en place de ce premier financement inaugural, quels sont les projets de la direction financement trésorerie de Mirakl ?

Déjà, il faut faire vivre ce pool. Nous sommes en pleine phase de construction d’une relation de long terme avec nos nouveaux prêteurs. Nous réallouons du side business sur certains zones géographiques, nous distribuons nos nouveaux business à tel ou tel acteur. Je mentionnais également le sujet des placements, qui nous rend ouvert à de nouveaux produits et de nouvelles offres faites par nos nouveaux partenaires.

On se penche également sur des sujets d’optimisation, comme le BFR, que nous n’avions peut-être pas pris le temps de traiter jusqu’ici. Cela peut constituer des sujets intéressants et apporter du side business à nos banques. Dans le même temps, nous poursuivons l’optimisation de la gestion de nos flux.

 

Quels sont vos projets structurants relatifs à l’organisation de la trésorerie et des paiements ?

Mirakl est assez centralisé, donc il arrivera un jour où nous aurons besoin d’un système de gestion de trésorerie pour fluidifier la gestion des flux externes, mais ce n’est pas pour le moment un sujet prioritaire. Les choses évolueront en fonction de l’actualité, qui s’imposera surement à nous lorsqu’une grosse acquisition aura lieu.

 

Mirakl a-t-il abordé le sujet des financements verts ?

 C’est un sujet en réflexion. Nous travaillons beaucoup sur les problématiques ESG en collaboration avec l’équipe RSE de Mirakl. Pour l’heure, cette réflexion s’est surtout traduite sur le volet placement. L’intégration des problématiques ESG et de notre trajectoire ESG dans notre politique financière est un chantier en cours.

 

Quel est l’impact de vos nouveaux business sur vos relations bancaires ?

Un des gros enjeux du crédit était de convaincre les banques sur le nouveau business de retail media, sur lequel nous investissons beaucoup et auquel nous croyons beaucoup. Nous avons également de plus en plus de flux en devises, qui a fait naitre une problématique de change, avec la signature de notre joint-venture au Japon, nos nouveaux business dans la zone APAC et au Brésil par exemple. Le développement de l’activité génère de nouvelles opportunités de side business à travailler.

 

Quelle a été la valeur ajoutée de Redbridge dans l’accompagnement sur le crédit syndiqué inaugural ?

Le respect du calendrier, être pédagogues avec les équipes et avec les banques, leur rôle d’alerte et leur capacité de mise en perspective. Sur l’aspect qualitatif, beaucoup de travail a été mené pour éviter qu’il y ait une documentation trop restrictive. Ne pas se faire imposer ceintures et bretelles pour pouvoir poursuivre notre croissance.

 

Propos recueillis par Emmanuel Léchère

Mardi 14 mai l 12h00 
Réservé aux adhérents de l’AFTE 

A l’invitation de l’AFTE, l’équipe conseil en financement de Redbridge animera le 14 mai un webinaire consacré aux financements bancaires. Cette session sera pour les dirigeants d’entreprises et les responsables financiers l’occasion idéale de mieux comprendre comment naviguer dans le paysage actuel des financements bancaires, et de découvrir les stratégies gagnantes pour soutenir et accélérer la croissance de leur entreprise.

Au programme : 

  • Point sur le marché bancaire (principales tendances, liquidité, perspectives)
  • Crédits syndiqués vs ligne bilatérale, RCF vs Term Loan : quels critères de choix, liquidité vs financements de la croissance, grands groupes vs ETI
  • Les points clés de négociation pour obtenir des termes et conditions optimisées

Intervenants :

  • Muriel Nahmiasmanaging director, debt advisory, Redbridge DTA
  • Matthieu Guillot, managing director, head of debt advisory Europe, Redbridge DTA

S’INSCRIRE : CLIQUEZ ICI

L’Espresso, la série de Redbridge qui vous invite à une conversation enrichissante avec un praticien de la finance.

Date : 29 mai à 14 heures

Invité du jour : Pascal Ichard, Responsable des Financements, Mirakl

Rejoignez-nous pour une pause-café captivante avec notre invité spécial Pascal Ichard, directeur des financements chez Mirakl. Pour cette nouvelle édition de L’Espresso, Pascal Ichard partagera son expérience et les enseignements de la mise en place du crédit syndiqué inaugural du groupe Mirakl.

Aux côtés de notre expert Pierre Bonnet, il analysera les défis rencontrés par les entreprises licornes dans leurs discussions avec les partenaires bancaires.

Réservez dès maintenant votre place pour cette pause-café stimulante en compagnie de Pascal Ichard ! Attention, cet évènement est réservé exclusivement aux trésoriers et responsables financiers d’entreprises.

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